Le monde à l’enfer

L’ex-nouveau président américain continue de faire son numéro. Donald Trump continue de signer toute une kyrielle de décrets tous les jours, au point de commencer à inquiéter sérieusement aussi bien l’opinion américaine que mondiale. Certaines voix le qualifient de fasciste.

Rien ne semble l’arrêter. Il valse entre la provocation et l’ambition démesurée. Après avoir quitté l’OMS avec fracas, retiré les États-Unis de l’Accord de Paris, fermé l’USAID, imposé des droits de douane exorbitants au Canada et au Mexique, il a clairement annoncé son intention d’annexer le Groenland de gré ou de force, de prendre possession du canal de Panama, d’expulser les Palestiniens de Gaza. L’objectif de toutes les décisions qu’il a prises est de limiter les dépenses américaines et de faire le maximum de profit. En d’autres termes, appliquer au pied de la lettre les préceptes de l’économie capitaliste.

Il est bien évident que les victimes ne se laissent pas faire face aux attaques de l’ogre américain, à l’image du Mexique et du Canada, qui ont répliqué du berger à la bergère. La Colombie a tout simplement relevé le défi au président américain. Mais là où Donald Trump fait trembler le monde entier, c’est que certains pays lui emboîtent le pas, à l’instar du Nicaragua, qui a annoncé son départ de la FAO. D’autres alliés des États-Unis, comme Israël, pourraient les suivre dans leurs décisions.

À ce rythme, c’est l’essence des Nations unies qui est remise en cause. L’existence de l’ONU vacille 80 ans après sa création, étant donné que d’autres défections ne sont pas à écarter au sein des organismes onusiens, ce qui pénaliserait surtout les pays pauvres. Si l’Unicef, l’OMS, le Pnud, l’Onudi, le Fnuap... sont affaiblis, les pays pauvres auront du souci à se faire.

Dans cette logique, Donald Trump serait tenté de quitter la Banque mondiale, dont les États-Unis sont le principal fondateur et le principal actionnaire, et le Fonds monétaire international, auquel les États-Unis versent la plus grande quote-part avec plus de 200 milliards de dollars. Cela ne devrait pas tarder, étant donné qu’avec des milliardaires comme Elon Musk, il n’est plus question de prêter aux pauvres. Des contributions qui n’ont absolument rien apporté en plus de quarante ans pour un pays comme Madagascar, où toutes les mesures prises pour redresser l’économie ont échoué et n’ont fait qu’aggraver la pauvreté à un niveau dépassant l’entendement. De l’argent jeté par la fenêtre qui n’a profité ni aux pays bénéficiaires ni aux pays donateurs. Une bonne raison pour Donald Trump de fermer le robinet déjà à sec.

Sylvain Ranjalahy

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