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Les décombres jonchent le sol dans la chambre des victimes. |
Un incendie a coûté la vie à une femme et à son bébé aux 67Ha. Leur famille refuse de croire qu’il s’agit d’un simple accident. La brigade criminelle a ouvert une enquête.
Une famille paraissait triste et perplexe, aux 67Ha, hier. Elle a perdu deux êtres chers, une femme de 27 ans et sa fille d’un an et demi, dans un incendie. Ce sinistre a eu lieu samedi à 21h, au cœur d’un groupement de maisons près d’une station-service du quartier.
Les corps des défuntes ont été gardés chez leur famille et seront inhumés ce jour. À la maison incendiée, le rez-de-chaussée et les deux pièces de l’étage étaient occupés par différents locataires.
À l’étage, dans la chambre de la femme et de son bébé, l’odeur de brûlé est étouffante. Le mur est noirci par la fumée, le sol couvert de débris, et le toit en tôle est endommagé. Le lit et le matelas sont presque intacts.
L’incendie a trouvé sa source dans cette chambre, d’après le récit des témoins. Cette nuit-là, les autres occupants de la maison n’ont ni vu ni entendu le début de l’embrasement. Des voisins ont été les premiers à découvrir les flammes qui s’échappaient de l’intérieur, rendant la porte inaccessible. Ils ont hurlé : « Au feu ! »
Extrait
Il a fallu s’introduire par la fenêtre pour secourir les deux victimes. « Il faisait un peu sombre à l’intérieur à cause de la fumée, même s’il y avait une ampoule. Le bébé a d’abord été extrait. À l’extérieur, nous avons cru que la femme était sortie toute seule bien avant. Nous étions dans la panique et nous ne nous sommes rendu compte qu’après un certain temps qu’elle y était encore », décrit un voisin.
Les sauveteurs volontaires ont porté la femme de son lit vers la cour. Malheureusement, elle était déjà décédée. Sa fille, inconsciente, a été admise au service de réanimation. Le lendemain, vers 1h du matin, elle a également cessé de vivre.
En voyant leurs corps, elles n’étaient pas carbonisées. Toutefois, elles portaient des traces de brûlures. Le fait que leur lit n’ait pas été touché par le feu, mais qu’elles soient mortes, pousse leur famille à refuser de croire que l’incendie était accidentel.
Une enquête a été ouverte par la Brigade criminelle. Un membre de la famille endeuillée, qui se présente comme gendarme, a souhaité que lui et les autres interlocuteurs ne soient pas mentionnés.
Les sapeurs-pompiers sont arrivés après que l’incendie ait été éteint par le fokonolona lui-même.
Gustave Mparany