RACKET SUR LA ROCADE - Des policiers et un gendarme cibles d’une enquête

La Renault Kangoo utilisée par les suspects armés.

Extorsion de fonds avec port d’armes et violences, et association de malfaiteurs. C’est le motif d’une enquête, menée depuis une semaine, par la gendarmerie d’Ambohibao. Des policiers, dont deux déjà révoqués, et un gendarme, sont mis en cause.

Une série de dénonciations est parvenue à la gendarmerie concernant de prétendus membres des Forces de l’ordre qui interceptent, menacent et rackettent des usagers de la rocade d’Ambohitrimanjaka et d’Andranotapahana. L’investigation a été déclenchée à la suite d’un cas avéré, survenu le 9 janvier.

Ce jour-là, un taxi-be de la ligne 114 a été pris pour cible par une bande de quatre individus armés de pistolets automatiques, selon des informations tirées d’un rapport des faits.

De soi-disant policiers, à bord d’une Renault Kangoo, ont arrêté le chauffeur en lui expliquant qu’ils avaient un mandat d’arrêt contre lui. Ils l’ont ensuite éjecté de son siège et l’ont embarqué dans leur voiture. L’un d’eux a pris le volant du taxi-be.

Ils se sont dirigés vers la rocade d’Ambohitrimanjaka où ils se sont arrêtés près du pont. Ils ont dérobé 70 000 ariary dans la boîte à gants du taxi-be et ont exigé 10 millions d’ariary du conducteur et du receveur.

Menace

Sous la menace des armes et des violences, ces derniers ont prétexté un accident pour obtenir de l’argent de leur patron, qui a envoyé 200 000 ariary par « mobile money ». Les racketteurs ont abandonné le receveur et le minibus sur les lieux, emmenant avec eux le chauffeur pour retirer l’argent auprès d’un point de retrait, à Antanimenakely à Ampitatafika. C’est là qu’ils l’ont finalement relâché.

Le 14 janvier, la Renault Kangoo a été repérée à Andavamamba par les gendarmes. Ses occupants se sont présentés à nouveau comme des policiers, bien qu’ils ne portent aucune tenue officielle. Ils étaient cependant armés de pistolets automatiques. Un inspecteur de police est intervenu en leur faveur pendant que les gendarmes tentaient de les conduire à leur poste.

Seul l’homme au volant de la Renault Kangoo a été placé en garde à vue, et le véhicule a été mis à la fourrière. Les autres suspects n’ont pas encore pu être interpellés ou interrogés. L’inspecteur aurait fait l’objet d’une sanction.

Gustave Mparany

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