![]() |
Sauf revirement, la candidate Harilala Ramanantsoa sera proclamée officiellement maire d’Antananarivo, demain. |
Le tribunal administratif d’Antananarivo a rejeté les requêtes en disqualification de Harilala Ramanantsoa, ainsi que celles demandant l’annulation des voix qu’elle a obtenues. Sauf coup de théâtre, les résultats officiels des élections municipales à Antananarivo confirmeront les résultats provisoires publiés par la Ceni.
Un rejet en bloc. Le tribunal administratif d’Antananarivo a fait part de sa décision sur les requêtes en contentieux électoral relatives aux communales et aux municipales dans la province d’Antananarivo, hier.
Anticipant une cérémonie de proclamation des résultats qui s’annonce longue, le tribunal administratif d’Antananarivo a décidé de rendre ses verdicts sur les requêtes en contentieux électoral. Pour toute la province d’Antananarivo, plus de cent soixante-dix requêtes ont été traitées. Toutefois, ce sont les contentieux électoraux relatifs aux municipales dans la capitale qui ont captivé l’attention.
À s’en tenir à l’issue de l’audience d’hier, les résultats officiels qui sont prévus être proclamés demain devraient confirmer les résultats provisoires publiés par la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Selon les chiffres provisoires publiés par la Ceni le 20 décembre, la candidate Harilala Ramanantsoa, de la coalition «Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina» (Irmar), arrive en tête de la course à la mairie de la capitale, avec 43,24% des suffrages exprimés.
Gain de cause
Le tribunal administratif a, en effet, rejeté les requêtes en disqualification contre la candidate de la coalition «Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina» (Irmar). Des requêtes initiées par les candidats Tojo Ravalomanana, Tahina Razafinjoelina et Ndriana Razanamasy. Pareillement, la requête en annulation des voix obtenues par la candidate Harilala Ramanantsoa a été rejetée par le tribunal administratif. Un recours fait par le parti «Tiako i Madagasikara (TIM)».
À sa sortie de l’audience d’hier, l’avocate du candidat Razafinjoelina a paru résignée après avoir entendu les verdicts rendus par le tribunal administratif. «Nous avons défendu notre requête avec des preuves. Seulement, le tribunal a aussi son point de vue par rapport à la loi et par rapport au dossier», a-t-elle déclaré. En réponse à une question de la presse, l’avocate a reconnu qu’à s’en tenir aux décisions judiciaires d’hier, «les résultats publiés par la Ceni ne devraient pas changer».
Si elle a été la cible de l’essentiel des requêtes en contentieux électoral pour les municipales à Antananarivo, la candidate Harilala Ramanantsoa a aussi déposé des requêtes contre le candidat Tojo Ravalomanana. Sur les quatre recours faits au tribunal administratif, la candidate de l’Irmar a obtenu gain de cause sur un dossier. Les juges ont tranché en sa faveur et ont annulé les opérations électorales dans quatre bureaux de vote à l’École primaire publique (EPP) d’Antsahabe.
L’EPP d’Antsahabe a été le théâtre d’une échauffourée à l’issue du dépouillement des voix, dans la soirée du 11 décembre. Irrités par une suspicion de «bourrage d’urne», des individus ont brisé les carreaux d’une salle de classe où était installé l’un des bureaux de vote. Trois autres requêtes de la candidate Harilala Ramanantsoa contre le candidat Tojo Ravalomanana ont été rejetées.
Durant l’audience d’hier, le tribunal administratif a juste rendu son verdict sur les quelque cent soixante-dix requêtes qu’il a reçues, sans plus. Il n’a plus été question, ni de débat, ni d’observation. Visiblement, les juges estiment que tout a été dit durant les audiences publiques où chaque partie aux dossiers en contentieux a présenté son plaidoyer et sa défense. Pour la circonscription électorale d’Antananarivo, les exposés oraux des avocats se sont tenus lundi.
Étant donné qu’il a juste été question de prononcer les décisions, l’audience d’hier n’a duré qu’une quarantaine de minutes. D’autant plus que le tribunal administratif a opté pour un prononcé du verdict par objet des requêtes et non pas par dossier. S’agissant de l’assistance, rares ont été les candidats présents à Anosy, hier. Pour la Commune urbaine d’Antananarivo, en particulier, aucun des participants à la course à la mairie n’y était présent.
Garry Fabrice Ranaivoson