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Les manifestants ont brûlé des pneus pour montrer leur colère. |
Les habitants de plusieurs quartiers d’Antananarivo, dont Ampasapito, Avaradoha, Mikoja et Ambodimanga, ont manifesté leur mécontentement mardi dernier face aux coupures répétées d’électricité. Ces interruptions, parfois longues, perturbent leur quotidien et leurs activités génératrices de revenus. Les manifestants ont bloqué les rues en brûlant des pneus et en utilisant des bacs à ordures pour bloquer la circulation. Les Forces de l’ordre sont intervenues pour disperser les protestataires.
Les coupures, qui se produisent souvent sans préavis, affectent sévèrement les habitants. Un résident d’Ampasapito déclare : « Je sors de chez moi sans électricité et je rentre le soir, toujours sans électricité ». D’autres, comme Damien, expliquent que l’électricité a été coupée pendant deux jours consécutifs, ce qui perturbe gravement leur vie quotidienne. Nandrianina, une mère de famille, souligne également l’impact sur la conservation des aliments: « Les nourritures conservées dans le réfrigérateur s’altèrent faute de courant. »
Selon un communiqué de la Jirama, la coupure a été causée par la rupture d’un câble souterrain à Ambodivona, ce qui a affecté l’approvisionnement en électricité dans ces quartiers. Les techniciens de la Jirama sont intervenus pour réparer le câble endommagé.
Insuffisant
Malgré l’annonce de la Jirama concernant la suspension des délestages tournants dans le Réseau Interconnecté d’Antananarivo (RIA), de nombreuses coupures persistent en raison de pannes locales ou de déclenchements sur certains réseaux de distribution. Le ministre de l’Énergie, Olivier Jean-Baptiste, a expliqué que la centrale hydroélectrique d’Andekaleka produit actuellement entre 112 et 120 MW, mais que l’approvisionnement reste insuffisant, d’où la nécessité de recourir à l’énergie produite par les centrales thermiques.
Les usagers attendent des réponses claires et une amélioration durable de la situation. Bien que la Jirama invite les abonnés à signaler les incidents, la question demeure : ces coupures seront-elles enfin résolues de manière définitive ?
Mialisoa Ida