Alliance contre nature

 Détrompez-vous. Il ne s’agit pas d’un sujet  politique où l’alliance contre nature est monnaie courante, l’inceste une seconde nature. Les alliances se font et se défont au gré du vent, des intérêts, des ennemis communs. On ne s’y retrouve plus. Hier, les amis de mes ennemis sont mes amis, aujourd’hui les ennemis de mes amis sont mes amis.

On connaît les conséquences de cette pratique « path…étique » pour le pays.

Mais les dégâts sont les mêmes dans un tout autre domaine. Les incendies dévastateurs à Los Angeles semblent avoir été, sinon programmés, du moins fatals. Ville des stars et des milliardaires, Los Angeles aurait été conçue contre les lois de la nature. Il y a bien évidemment les conséquences du dérèglement climatique qui peuvent advenir dans d’autres endroits du monde. Ironie de l’histoire et comme une punition, les États-Unis, un des pays réticents à alimenter le fonds pour la lutte contre le réchauffement climatique, sont parmi les premiers à en payer le prix.

Les migrants européens vers 1700 ont façonné la ville à leur goût au mépris du système écologique local. Ils ont construit le métro aux dépens de l’avis de la population. La création de grands espaces verts, des terrains de jeu a été abandonnée.

Los Angeles est une ville cernée de collines et de chaînes de montagnes. C’est là où sont fixées les fameuses lettres Hollywood. Mais ces aspects n’auraient pas été pris en compte dans l’agencement de la ville et son développement. La nature a décidé de se révolter au moment où on s’y attend le moins. C’est presque irréel de voir l’impuissance des États-Unis incapables de circonscrire le feu malgré leurs moyens.

Beaucoup vont quitter Los Angeles pour s’installer ailleurs, mais le problème est universel. Il faut respecter la nature. C’est ainsi qu’on n’a jamais planté du riz à Laniera étant donné que c’est souvent inondé et toute la production est perdue. Le pouvoir révolutionnaire des années 70-80 a voulu enfreindre cette règle « non écrite » et l’a appris à ses dépens.

Plus près de notre époque, les remblais de toutes les plaines autour d’Antananarivo, d’Anosizato à Tsarasaotra en passant par By-pass, Ankorondrano, 67 ha…. Avec la pluie torrentielle d’hier il est certain que les bas quartiers, zones inconstructibles, pataugent dans l’eau nauséabonde pour plusieurs semaines alors que les artères de la ville risquent de devenir des fleuves pour plusieurs heures. La faute aux remblais qui continuent de plus belle malgré les interdictions. Et pas seulement à Antananarivo.

Qu’on retienne Los Angeles comme exemple. Le feu et l’eau ont la même férocité quand ils se déchaînent.

Sylvain Ranjalahy

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