Conjoncture économique et délestage freinent la reprise des entreprises

Les entreprises franches ne sont pas épargnées par la situation actuelle.

Les entreprises malgaches subissent un ralentissement important, causé par la conjoncture économique et le délestage. Découvrez les détails de cette crise

Les entreprises malgaches connaissent un ralentissement significatif malgré une légère hausse de leurs activités. En cause : le délestage et une conjoncture économique complexe qui freinent la reprise espérée et accentuent les pertes pour les petites et moyennes entreprises (PME).

Un taux de croissance en deçà des attentes

D’après l'indicateur synthétique des activités des entreprises (IAE) de la Banque Centrale de Madagascar (BFM), la croissance des activités n’a atteint que 1,7 % en octobre, bien en deçà des 19,8 % prévus. Les entreprises souffrent d’un contexte économique et socio-économique instable, marqué par une inflation globale et une consommation intérieure affaiblie.

Le délestage : un obstacle majeur pour les PME

La majorité des entreprises, notamment les PME, sont impactées par les délestages réguliers. Sans générateur, leurs revenus chutent jusqu’à 60 %, selon le rapport de la BFM. Les PME sont particulièrement vulnérables, incapables de répondre aux commandes, ce qui entraîne des pertes financières conséquentes.

L’impact des coûts élevés et des solutions d’urgence

Le gouverneur de la Banque Centrale, Aivo Andrianarivelo, a souligné que les entreprises doivent faire face à des coûts de production en hausse. “Les PME subissent des pertes, et il s'agit de pertes doublement pénalisantes vu que le coût des matières premières est élevé", a-t-il expliqué. Les entreprises disposant de groupes électrogènes doivent gérer des coûts additionnels, grevant leurs bénéfices.

Perspectives pour le dernier trimestre

Malgré la situation difficile, certaines entreprises espèrent une reprise d'ici la fin de l'année. Selon la BFM, "la plus importante progression proviendrait des entreprises de taille moyenne, suivies des grandes entreprises." Cependant, les petites entreprises s'attendent à une baisse de leurs activités, tandis que les microentreprises prévoient une stabilité, reflétant un secteur en manque de dynamisme.

Face à une conjoncture défavorable et aux délestages, les entreprises malgaches peinent à se stabiliser. Les perspectives de croissance restent mitigées, avec des attentes modestes pour le dernier trimestre de l'année.

L'Express de Madagascar

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