ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES - Christian Ntsay appelle à un multilatéralisme plus inclusif

Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures. C’est le thème de la soixante-dix-neuvième Assemblée générale des Nations unies à New York durant ce week-end. C’est le Premier ministre Christian Ntsay qui dirige la délégation malgache lors de l’événement. Dans son allocution, le locataire de Mahazoarivo explique que le multilatéralisme reste « notre seule arme et instrument collectif pour construire un monde plus sûr et plus pacifique ».

Il souligne néanmoins que le multilatéralisme actuel peine à répondre aux exigences d’un monde en mutation rapide et profonde. Selon lui, ce système multilatéral datant de l’après-guerre exige des réformes de la part des Nations unies. 

« Une réforme courageuse et ambitieuse des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité, s’avère plus que jamais indispensable », renchérit Christian Ntsay devant les nombreux membres de l’organisation présents à l’hémicycle de New York.

Ces réformes sur le système multilatéral ainsi que sur les instances délibérantes des Nations unies ont été débattues quelques jours avant lors du Sommet de l’Avenir au même endroit. Un pacte pour l’Avenir a été signé par les pays membres. Ce pacte s’organise autour du nouveau multilatéralisme, de la réforme du Conseil de sécurité ainsi que de la lutte contre le changement climatique. Lors du Sommet de l’Avenir, Madagascar a été représenté par la ministre des Affaires étrangères Rafaravavitafika Rasata qui, à cette occasion, devient vice-présidente de l’assemblée.

Dans son appel à un multilatéralisme plus inclusif, le Premier ministre avance également la part que le continent africain, et particulièrement Madagascar, doit avoir dans l’échiquier mondial. « L’Afrique, continent en plein essor démographique et économique, ne saurait rester à la périphérie des décisions mondiales », affirme-t-il. « Madagascar, conscient des enjeux planétaires, s’engage aux côtés des Nations unies et de ses États membres pour construire un monde plus juste, plus solidaire et plus durable », a-t-il poursuivi.

Dans l’optique de l’engagement de la Grande Île, le numéro Deux de l’Exécutif rappelle le rôle de Madagascar dans la lutte contre le changement climatique. Selon ses dires, Madagascar est l’un des rares pays qui sauvent la planète avec une empreinte carbone négative. Il avance cependant que l’accélération du déblocage des cent milliards de dollars de l’accord de Paris est une priorité pour la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre.

Pour clore son discours, Christian Ntsay a présenté devant les membres des Nations unies la Politique Générale de l’État initiée par le président Rajoelina. Le locataire de Mahazoarivo avance les priorités de l’État malgache, avec, entre autres, le capital humain, l’industrialisation et la bonne gouvernance. La soixante-dix-neuvième Assemblée générale des Nations unies était donc l’occasion pour les pays les moins avancés de faire des plaidoiries afin d’avoir un rôle plus conséquent dans la prise de décisions.

Ravo Andriantsalama

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