Comme chaque année, le spectacle nocturne rehausse le festival pendant quatre soirées et quatre nuits. Toutefois, cette première nuit n’a pas connu l’affulence escomptée.
Néanmoins, toutes les prestations successives ont été chaudes en raison de l’enthousiasme des jeunes spectateurs. Ils ont rempli presque le tiers du stade. Des artistes locaux, régionaux et internationaux se sont produits successivement sur scène, créant ainsi une fusion musicale unique. Les rythmes entrainants et les voix envoûtantes, ont transporté les jeunes festivaliers dans un univers musical captivant.
Sômaroho a mis en avant différents genres musicaux, afro-beat, reggae, pop, Rnb…. Ceis, Arrich, Ngiah Tax , Amiral Killer- un basketteur reconverti en artiste-…, tous ont profité de l’occasion unique pour faire découvrir la richesse et la diversité de la scène musicale malgache, avec des performances artistiques de haut niveau. Et le stade d’Ambodivoanio a été enflammé pour la première fois, durant cette XIe édition de Sômarôho.
Pendant cette première soirée, on a pu apprécier Jungeli, de son vrai nom Joël Ungeli, un jeune auteur-compositeur et interprète d’origine congolaise, qui vit en France. Il a fait vibrer le stade avec sa musique afro-pop.
Vers 2 heures du matin, le prince de l’afro-beat a fait son apparition sur la scène d’Ambodivoanio. Ceasar, artiste originaire d’Anosy que l’on ne présente plus, a été égal à lui-même. Dès sa première chanson, les spectateurs se sont réveillés et l’ont accueilli avec une salve d’applaudissements et des cris de joie. Ils ont entonné avec lui des morceaux comme Raiso, Zaza mila vola, Tanteraky… L’on a ainsi remarqué que les Nosybéens, fidèles au rythme salegy, s’ouvrent déjà à d’autres musiques.
À la fin, vers 3h20, Vaiavy Chila est montée sur la scène et a prouvé au public qu’elle n’est pas en perte de vitesse. Elle a maintenu la fête jusqu’au petit matin et la foule est restée là, malgré un froid de canard.
Raheriniaina