Le père de Mïah Raveloson lors de sa déclaration à la presse, hier. |
Le père de la joueuse d’échecs fauchée à mort par son copain est sorti de son silence hier pour dénoncer les subterfuges entourant l’affaire.
Les révélations s’enchaînent sur l’affaire Mïah Raveloson, la jeune joueuse d’échecs morte écrasée par un véhicule à Nanisana la semaine passée. Alors que son copain a été placé en détention préventive pour meurtre à la maison de force de Tsiafahy avant-hier, le père de la défunte a partagé hier la défense du jeune homme placé sous les verrous. Dans sa déclaration, il est indiqué que le prévenu avait plaidé devant le parquet l’homicide involontaire. Il aurait avancé avoir accidentellement percuté la jeune fille, tout en admettant qu’il tenait le volant. Les enquêtes diligentées par la brigade criminelle révèlent en revanche une toute autre chose.
D’après les enquêtes policières, Mïah Raveloson et son petit ami auraient planifié de faire un jogging matinal le jour du drame. Au dernier moment, celui-ci aurait désisté, la laissant seule pour le footing. Après avoir couru seule dans les rues de Nanisana, la jeune fille a été retrouvée morte aux alentours de 4h du matin, écrasée par un véhicule qui a commis un délit de fuite.
Absent aux obsèques
Absent aux funérailles, le petit ami de la défunte n’a pas été épargné par les soupçons. Lors des investigations menées par la police criminelle, les enquêteurs ont établi qu’il était au volant de la voiture qui a mortellement fauché la joueuse d’échecs. De plus, il ne pouvait plus se disculper après que le véhicule qu’il conduisait a été retrouvé avec le capot enfoncé et le pare-brise cassé à la suite d’un violent choc. Les traces de l’accident étaient encore fraîches selon les constatations des enquêteurs. Selon la thèse avancée, la victime portait l’enfant du jeune homme. Malgré les insistances de celui-ci, la jeune fille aurait refusé d’avorter, ce qui l’aurait apparemment poussé à commettre l’inimaginable.
Par ailleurs, le fait que le prévenu n’a pas conduit la défunte à l’hôpital après l’avoir fauchée fait fausse note à l’homicide involontaire avancé. En outre, ni le délit de fuite, ni la non-déclaration d’accident ne semblent être les meilleurs alibis pour le disculper.
Andry Manase