HISTOIRE ET RECHERCHE - Vibrant hommage à Françoise Raison-Jourde

Les enseignants-chercheurs ont rendu hommage à Françoise Raison Jourde hier à la Faculté des lettres à Ankatso.

Hier après-midi, les grands noms de la recherche en histoire ont rendu un dernier hommage à Françoise Raison-Jourde, une historienne qui a grandement contribué à l’écriture de l’histoire de la Grande île.

Une chercheuse au grand cœur. Voilà comment est souvent décrite par ses pairs l’historienne Françoise Raison-Jourde, qui s’en est allée rejoindre le panthéon des historiens. Hier, ses collègues, amis et parfois disciples se sont réunis à l’Amphi 10 de la Faculté des lettres et des sciences humaines à Ankatso. Tous ces grands noms de l’histoire, réunis en un seul lieu, ont exprimé leur chagrin mais aussi le souvenir qu’ils gardent de cette chercheuse. 

Pour Lucile Rabearimanana, historienne et professeure à l’université d’Antananarivo, Françoise Raison-Jourde a joué un rôle important dans la façon dont l’histoire de Madagascar est écrite actuellement. «Les recherches de Françoise ont d’abord porté sur le XIXe siècle malgache, couronnées par sa thèse d’État publiée en 1991 «Bible et pouvoir à Madagascar au XIXe siècle». C’est d’ailleurs une véritable bible pour nous, historiens, enseignants, chercheurs ainsi que pour les étudiants en histoire et en sciences sociales. Cet ouvrage qui traite des domaines religieux et politiques demeure une référence, tant par la diversité de ses sources que par son contenu», a-t-elle affirmé devant ses collègues tels que Manase Esoavelomandroso, Raymond Ranjeva ou encore Gabriel Rantoandro, des grands noms de la recherche qui portent dans leur cœur cette femme décrite comme ayant le cœur sur la main.

Professeure honoraire, elle a enseigné huit ans à Madagascar, entre 1965 et 1973. Puis, elle est partie rejoindre l’université de Paris 7, sans pour autant oublier d’effectuer des visites régulières à ses collègues malgaches. 

Attachement

Elle a permis à la plupart d’entre eux «de remplir la cruche de nouvelles connaissances, ainsi que d’avoir un regard critique sur les faits», a affirmé le professeur Rafolo Andrianaivoarivony, professeur d’archéologie et de patrimoine, mais aussi enseignant-chercheur. 

Les historiens ont également souligné qu’elle est partie rejoindre les ancêtres, les «Razana», symbole de son attachement à Madagascar. Le pays où elle a contribué à l’étude des faits culturels et sociaux auprès du peuple et de la masse. 

Itamara Randriamamonjy

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