Les Français du Nord doivent se rendre à Antananarivo pour traiter leurs documents administratifs. |
La chancellerie française détachée à Antsiranana est fermée depuis 2015, après une décision prise à Paris afin de rationaliser un peu et de faire quelques économies. Une agence consulaire est ouverte pour la remplacer, avec un consul honoraire qui est bénévole, mais qui donne satisfaction à toute la communauté française résidant dans la région. Néanmoins, certaines démarches ne peuvent se faire que dans la capitale.
Les Français du Nord sont donc obligés de prendre un avion ou la route pour aller à Antananarivo. Mais le déplacement nécessite un coût. À la somme nécessitée par le déplacement, par voiture ou par avion, s’ajoutent les frais d’hébergement et de nourriture, ainsi que la perte du temps consacré au voyage. Selon les statistiques fournies par l’agence consulaire d’Antsiranana, seuls environ mille deux cents Français sont enregistrés dans le registre consulaire dans toute la région Diana. Or, le nombre réel devrait être le double. Il est ainsi constaté que de nombreux Français ne disposent pas de carte consulaire dans la région. Certes, la possession de cette carte facilite les démarches administratives, mais les bénéficiaires n’ont pas les mêmes avantages que ceux enregistrés.
Au cours de son passage dans la capitale du Nord, à l’occasion de la célébration de la fête nationale française, le consul général de France à Madagascar, Jean-Louis Roth, a salué la communauté française de Madagascar qui compte près de dix-sept mille cinq cents compatriotes inscrits au registre des Français de l’étranger, soit un millier de plus par rapport à l’année dernière.
« La communauté française, par la diversité, par les nombreuses initiatives qu’elle entreprend, est au cœur de la relation franco-malgache. Notre engagement demeure fort pour cette communauté », souligne-t-il. Cette année, ajoute-t-il, plus de deux mille évènements familiaux sont retranscrits (naissances, mariages, décès), cinq mille quatre cents titres d’identité délivrés. Sans parler de la forte activité du service social pour les Français les plus démunis .
À l’issue de cette visite, suivie d’échanges avec les résidents français, Jean Louis Roth a abordé, un tout petit peu, les problématiques rencontrées par ces Français pour leur donner satisfaction et rendre un service à un usager plus performant.
Raheriniaina