CAMPUS MANINDAY DE TOLIARA - Enièmes solutions provisoires à la grève des étudiants

Le portail du campus universitaire de Maninday Toliara fermé depuis jeudi est annoncé ouvrir ce jour

Les étudiants ne se sont plus contentés de suspendre les cours à Maninday. Ils sont allés sur la RN7 pour manifester leur mécontentement et certains ont été arrêtés.

Toujours pas de solutions durables aux problèmes des universités. Des étudiants de l’université de Toliara ont décidé d’aller manifester sur la route nationale 7 à Andatabo, à une dizaine de kilomètres à l’entrée de la ville de Toliara, samedi. Ils ont été vite encadrés par les Forces de l’ordre et certains ont été emmenés au poste de police. Deux jours auparavant, ils ont fermé le portail du campus universitaire de Maninday et ont brûlé des pneus à l’entrée. 

« Nous demandons le règlement de six mois de bourse pour trois cent soixante-et-un étudiants. L’université est sans tête depuis des mois et nous exigeons à ce qu’il y ait au moins une présidence collégiale, et enfin nous demandons l’amélioration des conditions de vie ici au campus », expliquent-ils. Ces trois cent soixante-et-un étudiants ont des problèmes avec leur carte d’identité. Soit leurs cartes d’identité nationales portent les mêmes numéros, soit ils n’en ont pas parce qu’ils sont encore mineurs ou n’en détiennent pas encore, alors que les copies de naissance sont rejetées par le logiciel de traitement de la base de données informatiques de l’université de Toliara. 

Pour le premier cas de figure, le processus de délivrance des cartes d’identité nationale au niveau de la préfecture de Toliara reste à revoir, vu la ressemblance de centaine de numéros. Toutefois, les bourses universitaires vont incessamment être payées aux étudiants. «Des solutions ont été trouvées pour les étudiants qui n’ont pas de carte d’identité nationale. Le processus de paiement est en cours et les bourses universitaires seront disponibles incessamment », confie le directeur administratif et financier (DAF) de l’université de Toliara, Francis Veriza.

Des informations sur la disponibilité des bourses n’ont pas été fluides. Aucune date, aucun détail sur les blocages n’a été communiqué. En outre, les étudiants demandent du Wi-Fi ainsi que l’amélioration de l’accès à l’électricité, la réhabilitation des bâtiments, des toilettes et infrastructures sanitaires aux normes. 

Précarité

Les mêmes revendications reviennent presque chaque année. Aux explications de l’université, les Facultés des sciences, des lettres, gestion et droits, l’École nationale d’informatique, l’École nationale supérieure et l’IHSM sont tous dotés de Wi-Fi. 

La connexion n’existe pas, en revanche, dans les logements. Le nouveau bâtiment R+1 est déjà fonctionnel et équipé et les logements ont été départagés. Les familles et proches habitant avec des étudiants dans ces logements utilisent gratuitement l’électricité. L’offre n’arrive pas ainsi à suivre la demande et les transformateurs explosent souvent. Des factures de la Jirama sont impayées et ce, depuis des années. De nouvelles infrastructures sanitaires ont été mises en place, mais elles sont souvent mal gérées et deviennent hors service. Aussi, le fondement de la grève est-il à chercher ailleurs.  

Hier, dimanche, en raison sûrement du fait que l’université de Toliara n’est toujours pas assurée par une présidence collégiale, en attendant les élections au mois de décembre, l’ancien président, actuellement député élu à Ampanihy, Andriamanantena Razafiarison est venu à Maninday avec les membres de l’Organe Mixte de Conception de la région Atsimo-Andrefana. Il dit avoir discuté avec les étudiants et « tout est revenu à la normale ». Les cours reprendront ce jour, et les bourses seront payées dans les dix prochains jours. Le fond du problème n’a pas été remis sur la table. Une fois de plus.

MiotiSoa Mare

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