BUREAU PERMANENT - Firaisankina revendique la place de 7e vice-président à Tsimbazaza

Jean-Jacques Rabenirina revendique pour le Firaisankina le septième  vice-président à Tsimbazaza.

À part la nomination du nouveau président de l’Assemblée nationale, la désignation du septième vice-président est également un enjeu majeur en ce début de législature. 

Les membres de l’opposition, notamment ceux de la plateforme Firaisankina, continuent de réclamer fermement le siège de septième vice-président de l’Assemblée nationale. Selon la loi, cette position est attribuée au chef de l’opposition. Hier matin, lors d’une séance à Tsimbazaza, le président par intérim de la Chambre basse, Jean-Jacques Rabenirina, a réaffirmé cette exigence : «La loi stipule que la place de septième vice-président doit revenir au groupe d’opposition. Nous demandons simplement le respect de la loi», a-t-il déclaré.

L’article 5 de la nouvelle loi 2021-006 modifiant et complétant la loi sur le statut de l’opposition stipule que «L’opposition, qu’elle soit parlementaire ou extraparlementaire, est dirigée par un chef de l’opposition officiel qui dirige la principale force d’opposition ou les forces d’opposition au sein de l’Assemblée nationale. Il bénéficie de tous les droits et avantages d’un vice-président de l’Assemblée nationale.» Cet article renforce l’article 78 alinéa 2 de la Constitution qui dispose que «L’opposition a droit à un poste de vice-président et préside au moins l’une des commissions».

Tout principe admet au moins une exception. Malgré cette exigence légale, la pratique à l’Assemblée nationale, connue pour sa flexibilité, peut changer la donne. Le poste de septième vice-président de la Chambre est resté vacant lors de la dernière législature après un débat sur le chef de l’opposition. 

Logique

Il convient de noter que c’est ce dernier qui devrait assumer le rôle de vice-président si cela se concrétise. À cette époque, le groupe parlementaire d’opposition, le TIM, voulait nommer Marc Ravalomanana comme chef mais cette proposition n’a pas reçu l’approbation d’autres députés.

Cette fois-ci, c’est Auguste Paraina, porte-parole du Firaisankina, groupe de l’opposition à l’Assemblée nationale, qui a réitéré cette demande il y a quelques jours, déclarant que «la logique veut que ce soit Marc Ravalomanana qui devienne le chef de l’opposition». Selon lui, le parti de l’ancien président de la République a obtenu le plus de voix après la plateforme de la majorité présidentielle (Irmar), à l’exception des indépendants. Toutefois, tant lui que Jean Jacques Rabenirina précisent que rien n’est encore décidé. Ils réclament simplement leur droit. «Nous réclamons simplement notre droit en tant que groupe d’opposition. Quant à la personne, cela relève de l’organisation interne du Firaisankina», explique le député de Betioky Atsimo.

Cependant, cela pourrait encore être compromis par la loi 2021-006 qui stipule explicitement que le chef de l’opposition qui deviendra vice-président de l’Assemblée nationale doit être l’un des députés de l’opposition. Selon l’article 6 de la nouvelle loi sur le statut de l’opposition, «en application des dispositions de l’Article 14 alinéa 6 de la Constitution, après chaque élection législative, les députés membres de l’opposition parlementaire désignent parmi eux par voie consensuelle le chef de l’opposition officiel».

Ravo Andriantsalama

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