Les exportations vers le marché de l’Agoa doivent être diversifiées. |
Les secteurs de l’artisanat, de l’agribusiness et de la production d’huiles essentielles sont ceux que Madagascar compte promouvoir prochainement pour ses exportations. Ce sont des secteurs riches mais sous-exploités. Madagascar vise ainsi à renforcer sa présence sur l’African Growth and Opportunity Act (Agoa). Selon Isidore Razafindrakoto, directeur général du Commerce au ministère de l’Industrialisation et du Commerce, « Madagascar vise à renouveler sa convention pour se réintégrer sur le marché de l’Agoa. C’est un marché très vaste et une opportunité à ne pas manquer ».
Du 24 au 26 juillet prochain, Madagascar participera au forum de l’Agoa à Washington DC, représenté par le ministère de l’Industrialisation et du Commerce. Bien que l’Agoa arrive à échéance en 2025, Madagascar espère renforcer ses secteurs clés grâce à la reconduction de cet accord préférentiel.
Parmi ces secteurs, l’artisanat connaît une évolution progressive significative. Il regroupe quatorze filières telles que la pierre, le raphia, les sculptures, et autres, avec cent soixante-quatre métiers exploitables. Par ailleurs, Madagascar bénéficie de conditions écologiques favorables au développement de la culture des plantes aromatiques et à la production d’huiles essentielles, secteurs prometteurs en termes de revenus. Sur la Grande Île, huit sites sont particulièrement actifs dans la production d’arômes, notamment dans les régions d’Alaotra-Mangoro, Diana, Bongolava, Sava, Vakinankaratra, Atsimo-Atsinanana, Vatovavy, Fitovinany et Atsinanana. Selon les données de l’EDBM, les revenus de l’État issus de la filière ont dépassé les 8 millions de dollars en 2020 et devraient atteindre environ 65 millions d’ici 2030.
Quant à l’agribusiness, les pépinières industrielles du programme One District, One Factory jouent un rôle crucial. Dans le cadre de la politique industrielle nationale, les autorités malgaches visent à promouvoir l’industrialisation. Le projet ODOF, une initiative du ministère de l’Industrialisation et du Commerce, vise à transformer les produits locaux des agriculteurs pour éviter la surproduction et les pertes financières des artisans.
Selon le directeur général du Commerce au MIC, «la convention de marché avec l’Agoa représente une opportunité pour les petites et moyennes entreprises dans ces secteurs». Le marché de l’Agoa offre un potentiel estimé à 600 millions de clients, constituant une convention clé pour renforcer l’économie malgache.
Valisoa Andrianirina