Visite du procureur au commissariat central de Mahajanga Be. |
L’objectif de juger 30% de la population carcérale à Marofoto pendant douze mois a été largement dépassé. En effet, le taux de jugement est monté en flèche, dépassant même les attentes en atteignant 70,71%.
Le procureur de la République du tribunal de première instance de Mahajanga, Cléridès Imbiki, a déclaré que les objectifs qu’il s’était fixés sont atteints. C’était lors de sa visite inopinée à la maison centrale de Marofoto à Analakely, le mardi 28 mai dernier.
« L’objectif est atteint. Le taux des détenus jugés est de 70,71% alors que les estimations pour une année étaient de 30%. L’accélération du traitement des dossiers et des jugements figure parmi les stratégies pour atteindre les objectifs. Nous nous efforçons de déployer des efforts pour améliorer les procédures et réduire les longues détentions de plus de douze mois», a souligné le procureur de la République.
«Nous avons atteint notre objectif. Le taux de jugement des détenus s’élève désormais à 70,71%, dépassant largement nos estimations initiales de 30% pour une année. Cette performance témoigne de l’efficacité de notre stratégie, qui inclut une accélération du traitement des dossiers et des jugements. Nous continuons à déployer des efforts soutenus pour améliorer les procédures et réduire les longues détentions de plus de douze mois, démontrant ainsi notre engagement envers une justice rapide et équitable», a souligné le procureur de la République.
Descente
La vision du projet Action des Chrétiens pour l’abolition de la torture (Acat), lancé officiellement depuis le mois de décembre 2023 jusqu’en 2025 à Madagascar, est de désengorger la prison de Marofoto.
L’objectif est de remédier à la surpopulation carcérale en réduisant le nombre de détenus. Actuellement, la prison abrite un total de 1740 détenus, dont 533 sont en attente de jugement et 1015 ont déjà été condamnés. Parmi eux, quatre-vingt-dix-huit ont fait appel à la Cour de cassation, tandis que vingt-trois attendent toujours leur procès en appel.
Vendredi dernier, le procureur a également effectué une descente au niveau de la brigade de la gendarmerie nationale et au commissariat central de Mahajanga. Ceci, pour constater la réalité sur place et échanger avec les responsables. Il a surtout visité les lieux de garde à vue.
« Le délai de détention ne doit pas dépasser les 48h, au-delà de ce délai, cela n’engage que les concernés. Si aucun motif de prolongation n’est délivré par le tribunal », a expliqué le procureur.
Vero Andrianarisoa