Une priorité. Les finances publiques doivent être épurées du fléau de la corruption. Du moins, c’est ce que compte faire la direction générale du Trésor qui tient avec le Pôle Anti-Corruption un atelier de deux jours dans le but de sensibiliser les responsables au sein de cette institution à la lutte contre la corruption, les malversations financières et les détournements de deniers publics. Pour le Trésor public, les cas les plus fréquents sont des cas de détournements, opérés la plupart du temps par les caissiers du Trésor public.
«Dans l’exercice de leurs fonctions, les employés du Trésor sont amenés à côtoyer les contribuables. Le contact entre les fonctionnaires et les usagers des services publics encouragent les cas de corruption», explique le directeur général du Trésor, Andry Nirina Rajaofetra, hier, au Tometal Mahamasina. Du côté du Pac, on a recensé plusieurs cas de malversations financières et de corruption. Il n’y a pas que le Trésor public qui est en cause. La corruption mine les finances publiques. «C’est pour cela que l’on doit améliorer la qualité du travail et de la gestion des finances publiques», affirme pour sa part Rivonandrianina Rabarijohn, coordinatrice nationale du Pac.
Mais comment lutter contre un fait vieux comme le monde ? Avec le Pôle Anti-Corruption, le Trésor public a esquissé le schéma directeur des réformes, adopté par le Trésor public pour anticiper et éviter toute forme de corruption au sein des finances publiques. Une des composantes de l’administration publique qui ont longtemps été en proie à la corruption. Des structures anti-corruption ont été mises en place au sein des ramifications du Trésor à travers toute l’île.
Cet atelier est également un premier pas dans la lutte contre la corruption, en sensibilisant les employés du Trésor public sur les différentes formes de corruption qui existent. Certaines peuvent ne pas sauter aux yeux du premier coup, mais constituent de la corruption, ou sont des avatars de celle-ci. De hauts responsables du Trésor ont déjà été écroués dans des affaires de corruption et ont été démis de leur fonction à la suite de doléances et de reproches évoqués sur le compte du Trésor public par de nombreuses personnes.
Itamara Randriamamonjy