Mitchi Mochizuki anime un stage de trois jours à Madagascar depuis dimanche. |
L’expert japonais, Mitchi Mochizuki, l’héritier du père fondateur du Yoseikan Budo Hiroo Mochizuki, est de passage à Madagascar pour la troisième fois, après 2005 et 2012. Depuis samedi, il anime un stage pendant trois jours.
Qu’est-ce qui vous motive à venir à Madagascar?
À Madagascar, il y a une équipe d’enseignants qui développe l’Yoseikan Budo. C’est important de les soutenir. Comme dans tous les sports, et encore plus dans les arts martiaux, on apprend toute sa vie, donc on essaie de partager les nouvelles informations que nous avons mises en place avec mon père ou d’autres experts internationaux (...)
La première fois que je suis venu à Madagascar, j’ai vraiment été touché. C’est un endroit que j’ai trouvé spécial. Je voyage beaucoup à travers le monde pour le développement de l’YB, mais à Madagascar, il y a eu quelque chose de spécial. J’ai une connexion avec le pays et les gens. J’ai été impressionné par le sourire, la gentillesse et la volonté de progresser des jeunes pratiquants, l’engagement et la beauté du pays. Il y a une atmosphère qui m’a parlé dès le début. Et dès que j’ai l’occasion de revenir, je viens (...) Nous avons mis en place l’école Mochizuki, une organisation internationale qui vient en aide à la Fédération mondiale. Celle-ci s’occupe de la partie compétition et l’école de la partie pédagogique et technique. Nous essayons de développer l’YB partout dans le monde, dans une quarantaine de pays ... L’école Mochizuki a été mise en place il y a deux ans, et Madagascar y est affilié depuis deux ans (...) Les Malgaches ont proposé de prendre en charge ma venue sur place.
Pourriez-vous décrire le contenu du stage?
Il y a une partie ouverte à toutes les disciplines pour montrer un peu l’étendue du travail dans l’YB, présenter ses activités aux autres disciplines pour augmenter leur culture en art martial. L’YB est une discipline généraliste dans laquelle on retrouve des coups de poing, coups de pied, des projections, au sol, des clés et des armes traditionnelles japonaises. La majorité des disciplines ne font qu’une chose (...) Nous aimons pratiquer avec les autres disciplines puisque dans chacune des disciplines, il y a des choses que nous pratiquons. C’est pour cela que le stage est ouvert à tout le monde, parce que nous aimons partager avec les autres. Et pour les autres stages pour les pratiquants, ce sera un stage de motivation pour les enseignants, pour faire des mises à jour et proposer des perspectives de développement (...) Comme dans beaucoup de pays du monde, l’organisation a eu du mal à se relever à cause de la Covid. Maintenant qu’il y a une équipe qui se redynamise, d’ailleurs la preuve, elle s’est réaffiliée à la Fédération mondiale et à l’école, une dynamique est en train de se mettre en place. C’est justement pour soutenir cette dynamique que je suis là.
Comment l’école pourrait-elle accompagner Madagascar dans son développement?
J’espère qu’il y aura d’autres stages qu’on arrivera à mettre en place, des rencontres un peu plus régulières, tous les deux ou trois ans. Parallèlement, avec l’école, nous avons établi un système par Internet où les enseignants peuvent être suivis et accompagnés, sur leurs grades, et leur donner des formations techniques et pédagogiques. Ce n’est pas suffisant, mais cela permet, pendant les deux ou trois ans qu’on ne se voit pas, d’avoir des informations qui se passent de part et d’autre. Nous partageons avec les cours à distance pédagogique tous les programmes techniques, la possibilité pour les élèves d’être évalués sur leur grade à distance par un jury international. Ce dernier pourrait les évaluer et donner des pistes de travail d’analyse faite par le comité de jury. En plus, nous fournissons aussi du matériel pédagogique. Je suis venu avec des affiches pour les adultes, les enfants, des diplômes... Il y a tout un tas de matériel pédagogique et de communication.
Pourriez-vous nous dévoiler votre programme de tournées dans la saison?
Je fais des tournées depuis de nombreuses années, depuis que j’avais 19 ans. Madagascar faisait partie des pays du tout premier stage que j’ai donné. Depuis, je n’ai pas arrêté de dispenser des stages à travers le monde, tout au long de l’année. Récemment, j’ai déjà été en Italie, en Suisse, un peu partout en France. Et dès que je rentre, je repars en Italie, puis je retourne à La Réunion pour un stage. Et puis j’organise des stages chez moi, au Japon. Nous avons le World Meeting, le stage le plus important des responsables de tous les pays. Après, nous repartons pour la nouvelle saison parce que nous sommes actuellement en fin de saison. Nous commençons en septembre et nous finissons en août. Deux meetings internationaux sont prévus à Toulouse dans un mois, et le World Meeting également en France au mois de juillet.
Serge Rasanda