EXAMEN DU BACCALAURÉAT - Regroupement des candidats libres dans les chefs-lieux de région

Les candidats libres seront regroupés dans une même salle d’examen au baccalauréat .

Intransigeant. Les candidats libres inscrits à l’examen du baccalauréat doivent obligatoirement passer les épreuves dans les chefs-lieux de région, durant cette session 2024. Une note circulaire du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique (Mesupres), en date du 22 mars, souligne que les centres d’examens des candidats libres doivent être accordés seulement dans les chefs-lieux de région, et qu’ils doivent aussi être regroupés dans une même salle durant la session. 

“Cette décision a été prise lors de la réunion du Conseil des présidents des universités (CPU) au mois de février. Selon les constats, sur les deux cent mille candidats inscrits au niveau national, plus de cent mille sont des candidats de la série A2 et des candidats libres. Il est difficile de gérer cette situation. L’objectif est donc la bonne gestion de l’examen, afin de prévenir des problèmes comme les fuites de sujets, entre autres”, lance le professeur Julien Salava, secrétaire général auprès du Mesupres, hier. 

Une autre source auprès de ce ministère souligne que cette mesure permettra d’éviter la substitution des candidats aux épreuves. “Des candidats embauchent d’autres personnes pour passer les épreuves à leur place. Cette pratique serait courante dans la brousse. Les regrouper en un seul lieu permettra de mieux les surveiller”, indique-t-elle.

En pratique, les candidats libres seront regroupés dans un centre d’examen d’un chef-lieu de région. Par exemple, à Maevatanàna pour les candidats de Betsiboka, à Fenoarivo-Atsinanana pour ceux d’Analanjirofo, à Antsohihy pour ceux de Sofia et à Toamasina pour ceux d’Atsinanana. “Pour le cas d’Analamanga, d’autres organisations sont en étude. Comme Antananarivo enregistre d’importants nombres de candidats, on n’est pas sûr qu’un centre d’examen suffira”, précise la source.

Ces mesures font l’objet de contestation. Des parents à Mandritsara ont manifesté leur crainte. “Cela va empêcher des candidats de se présenter à l’examen”, notent-ils. Rejoindre la ville n’est pas, en effet, facile pour les candidats dans la brousse. Mais le Mesupres est intransigeant. “Aucune dérogation ne sera accordée”. Cette décision ne serait pas, toutefois, définitive. “Dans les prochaines années, les centres d’examens des candidats libres pourraient être délocalisés au niveau des districts, lorsque ces problèmes seront maîtrisés”, poursuit la source.

Miangaly Ralitera

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