Max Fontaine, ministre de l’Environnement, lors de la visite de l’unité de distillation d’huiles essentielles à énergie solaire à Androy. |
Prometteur. La distillation d’huiles essentielles à énergie solaire est un franc succès. Elle offre un meilleur rendement et renforce la protection de l’environnement. La coopérative Filan-tsoa, qui gère cette unité de distillation dans la région Androy, parvient à produire jusqu’à 4,5 litres d’huiles essentielles par jour, contre 3 litres par jour avec une distillation au bois énergie.
Parmi les autres avantages de cet alambic distillateur, on compte la rapidité du procédé et l’arrêt de l’exploitation forestière, selon Raymond Ramarolahy, président de cette coopérative qui regroupe sept associations. «Il est judicieux de promouvoir cet alambic à énergie solaire comme modèle, car il favorise l’industrialisation de façon pérenne, sans impact environnemental. Nous savons que cette filière contribue à la déforestation. Certains alambics nécessitent un mètre cube de bois par heure pour fonctionner. Cet alambic à énergie solaire n’a pas besoin de bois pour fonctionner. De plus, il a amélioré les revenus des membres de la coopérative», a déclaré Max Fontaine, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
Un litre de ces huiles essentielles coûte environ 600 000 ariary. Grâce à ces bénéfices lucratifs, les cent ménages membres de cette coopérative ont cessé les activités forestières telles que la fabrication de charbon de bois et le tavy. L’implantation de la distillation d’huiles essentielles à énergie solaire à Madagascar est une initiative conjointe du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et du ministère de l’Environnement et du Développement durable visant à réduire les émissions de CO2 issues de la production d’huiles essentielles.
Miangaly Ralitera