Un duel à courte distance. Annick Ratsiraka, secrétaire nationale du parti de l’Avant-garde pour la rénovation de Madagascar (Arema), et sa sœur cadette, Sophie Ratsiraka, cheffe de file de l’association politique Rassemblement des partisans du « Ratsirakisme » (RPR), sont toutes les deux candidates aux législatives dans la région Atsinanana.
Bien que les deux filles de l’ancien président de la République, feu Didier Ratsiraka, aient pris deux chemins politiques différents, il n’y aura pas de confrontation directe entre elles aux législatives. Annick et Sophie Ratsiraka ont choisi de se présenter dans deux circonscriptions différentes, mais voisines. L’aînée est en lice dans le district de Mahanoro, « sa terre d’origine », selon elle. La cadette, quant à elle, est candidate dans le district de Vatomandry.
Après une pige au sein du gouvernement, en tant que ministre de l’Artisanat, Sophie Ratsiraka compte, visiblement, pérenniser sa présence dans l’arène politique avec un mandat parlementaire. Elle est, toutefois, inscrite comme candidate indépendante et ne porte pas la bannière du RPR. Sa sœur aînée, quant à elle, portera les couleurs de l’Arema, le parti fondé par feu l’ancien chef d’État. Après s’être abstenue de concourir à la présidentielle, Annick Ratsiraka tentera de faire son entrée à la Chambre basse.
Pour les deux sœurs Ratsiraka, il s’agit d’une première participation directe à des joutes électorales. Passer par l’épreuve des urnes et, le cas échéant, se faire élire leur octroieront une réelle légitimité politique. Jusqu’ici, Annick et Sophie Ratsiraka se sont fait une place dans l’arène grâce à l’héritage politique laissé par feu leur père, Didier Ratsiraka. Les législatives seront ainsi, pour elles, un moyen de se défaire de l’image de « filles de… ».
Garry Fabrice Ranaivoson