ANTSIRANANA - Le nombre des candidats aux législatives en baisse

Jocelyne  Rahelihanta et Emile Claude Sylvain lors de leur présentation devant les militants.     et la communaute musulmane d'antsiranana

Par rapport à 2018, le nombre des prétendants à entrer à l’hémicycle est légèrement en baisse, dans la région Diana. Ce phénomène se voit dans les cinq districts qui la composent. 

Alors que les circonscriptions électorales d’Antsiranana-I et Ambilobe ont eu respectivement deux sièges à pourvoir, les prétendants pour la course ont diminué. Au total, vingt-six candidats sont en lice pour briguer les sept sièges de l’Assemblée nationale, si on se réfère aux dossiers de candidatures reçus et enregistrés par les Organes de vérification et d’enregistrement des candidatures (Ovec) répartis dans ces cinq districts.

Sur les vingt-six listes de candidatures reçues par les Ovec, seules sept sont issues de grands partis ou plateformes politiques. D’autres formations se présentent en tant qu’indépendantes. Si la plateforme Irmar (Isika  rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina) est  omniprésente, dans tous les districts, seule la circonscription d’Ambanja voit la participation du « Kôlektifa » qui soutient l’ancien député Souleiman Mahamodo.

Dans la ville d’Antsiranana, seul le dossier de l’Arema a été rejeté par l’Ovec pour absence de la quittance de paiement de la caution de 20 millions d' ariary. Quelques observateurs essaient d’expliquer cette baisse des candidatures.  Primo, les candidats malgaches ont la mauvaise habitude de préparer les dossiers à la dernière heure. Secundo, cela pourrait également être une stratégie politique. Tertio, les états-majors politiques ont eu du mal à choisir leurs candidats. Leur décision a été prise tardivement. 

Fractures

Quarto, la complication des procédures constitue enfin un obstacle à la candidature. Trop de pièces sont à fournir pour compléter le dossier de candidature, notamment le certificat de nationalité ou le bulletin numéro-3 du casier judiciaire… Et l’augmentation de la caution électorale n’est pas à occulter.

Dans tous les cas, la bataille sera rude entre les candidats, même au niveau de ceux qui se prétendent pro régime. Le candidat investi par la plateforme Irmar trouvera face à lui un membre du même parti, insatisfait des primaires et qui, du coup, se présente en indépendant. Dans les districts de Nosy Be et d’Antsiranana-I, certains candidats ne font pas l’unanimité, surtout au niveau de la base. D’autres, en revanche, créent la surprise comme l’ancien député de Nosy Be élu sous la couleur du parti HVM,  Arosy François Namiandrazana, alias La banane, qui est très populaire dans l’ile.

Dans la capitale du Nord, l’inamovible Jocelyne Rahelihanta, la seule candidate issue de la gent féminine dans toute la région, a décidé de se porter candidate à sa propre succession. Cette fois, elle fait un clin d’œil à la communauté musulmane en choisissant comme coéquipier un jeune magistrat issu de celle-ci, et actuel directeur des Affaires administratives et financières du gouvernorat. L’ancien préfet Adèle  Bienheureux Rabemamory, cousin de la  candidate de l’Irmar, indépendant, a, pour sa part, le soutien du maire de la ville d'Antsiranana. 

Des fractures sont aussi constatées dans le camp de l’opposition. Ainsi, l’aile Firaisankina est silencieuse, car ses principaux ténors semblent avoir pris une autre voie. « Apparemment, ce scrutin de proximité risque d’être boudé par la majorité des électeurs. À ce rythme, les nouveaux élus n’auront pas une légitimité », avance un notable de la ville d’Antsiranana.

Raheriniaina

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