ANJOZOROBE - Les ravisseurs réclament 140 millions d’ariary

Une opération militaire bat son plein à Anjozorobe.

L’écart entre la rançon réclamée et l’argent collecté par les familles de trois personnes enlevées à Fieferana Anjozorobe est énorme. Une dizaine d’arrestations ont eu lieu.

Cent quarante millions d’ariary. Cette grosse somme est la dernière offre des kidnappeurs concernant la rançon négociée par les familles de leurs trois otages. Ils les détiennent depuis leur enlèvement survenu le 15 avril à Fieferana, dans la commune de Marovazaha, du district d’Anjozorobe. Ils n’ont plus baissé le prix. Pourtant, les familles des kidnappés n’auraient ajouté que 15 millions d’ariary, d’après nos informations. Quinze jours se sont écoulés. Les parents et proches des captifs espèrent vivement que la situation va bientôt s’arranger et qu’ils rentreront auprès d’eux sains et saufs. Il s’agit d’une adolescente de 13 ans, d’un enseignant Fram (recruté et payé par les parents d’élèves) et de sa belle-sœur. Ces deux derniers ont le même âge, 32 ans. 

Fichés 

Les pourparlers se sont arrêtés à ces 140 millions d’ariary. « Jusqu’ici, les malfaiteurs gardent les otages vivants. Ils ont continué à réclamer l’argent », assène une source civile contactée hier.

De leur côté, les Forces de défense et de sécurité, déployées après ce kidnapping, intensifient leur opération. « Nous pouvons dire que la zone est entièrement militarisée. Nous nous sentons en sécurité depuis leur arrivée. Nous avons appris qu’elles ont apporté une liste. Elles ont embarqué ceux dont les noms y sont fichés », indique notre interlocuteur sur place. Au moins, quatorze suspects ont été interpellés dans le cadre de cette affaire. La gendarmerie d’Antananarivo se charge de leur enquête. 

« Cinq d’entre eux sont de notre village (commune de Marovazaha). Les autres se sont fait cueillir dans d’autres communes », précise un proche des otages. Lors de ce récent rapt, les ravisseurs auraient porté un fusil d’assaut kalachnikov, deux Mas 36 et deux pistolets de fabrication locale. Ils ont attaqué cinq maisons l’une après l’autre. Ils ont abattu la femme d’un commerçant ambulant et le père de l’adolescente. Le même mode opératoire a déjà été constaté la nuit du 24 mars, à Foroanarina-Ambohimamory, dans la commune d’Anjozorobe, où deux habitants ont été tués et trois autres kidnappés. Ces derniers viennent d’être relâchés. 

Hajatiana Léonard

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