La police a donné du fil à retordre aux bandits qui écument les rues de Toamasina la nuit. |
En tenue civile, des policiers armés ont pris un cyclo-pousse à deux heures du matin pour attirer les détrousseurs qui écument Tanambao V la nuit. Quatre bandits ont surgi pour sévir avec leurs sabres lorsque les policiers ont fait feu.
Des coups de feu ont secoué la nuit noire à Tanambao V, à Toamasina, dans la nuit de mercredi à jeudi. Hier, aux alentours de 2 heures du matin, deux détrousseurs sont tombés sous les balles de l’Unité d’Intervention Rapide (UIR), au sein du commissariat central de la ville. Dans cette fusillade, un long sabre ainsi que trois téléphones portables qui venaient d’être dérobés ont été retrouvés en leur possession.
Cette intervention meurtrière est survenue dans le cadre d’une opération de lutte contre le banditisme, menée après qu’une vague d’insécurité s’est abattue sur plusieurs endroits de la ville ces derniers temps. Des détrousseurs munis de sabres et d’armes à feu écument de nombreux points sensibles de la ville et s’attaquent notamment aux personnes qui rentrent tard la nuit ou celles qui quittent le foyer, tôt le matin. Les passagers de cyclo-pousse sont leurs proies de prédilection. Face à ces attaques répétées, le commandant de l’UIR Toamasina a mis au point un dispositif visant à prendre à contrepied les actes de banditisme de ce type.
Stratégie
Pour tendre un piège aux malfaiteurs, des policiers de cette unité d’élite ont porté des tenues civiles. Se faisant passer pour de simples citoyens tout en gardant leurs armes automatiques cachées, les policiers ont emprunté un cyclo-pousse. Lorsqu’ils ont pris la route qui passe devant l’école Séraphin dans le quartier de Tanambao V, quatre bandits armés, tapis dans les environs, ont surgi en brandissant sabres et poignards. Alors qu’ils se ruaient vers le cyclo-pousse pour s’en prendre aux policiers qu’ils pensaient être de simples passagers, les premiers ont dégainé leurs armes pour en faire usage en un éclair. Dans cette fusillade, deux des assaillants sont tombés dans la rue tandis que leurs deux comparses ont réussi à s’évanouir dans la nature en s’engouffrant dans les ruelles sombres des environs. Courant comme des dératés aux premiers coups de feu, ils ont semé la police, laissant pour morts leurs deux compères.
Andry Manase