Le vieil homme est décédé, mardi, dans ce Centre de santé de base d’Ambondromisotra. |
À cause d’un problème foncier, un homme de 73 ans a été poignardé à plusieurs reprises devant sa femme, dans le district d’Ambatofinandrahana. Il en est mort.
Crime barbare. Un chef de famille de 73 ans, a rendu son dernier souffle sur son lit d’hôpital, au Centre de santé de base de niveau II (CSBII) d’Ambondromisotra, dans le district d’Ambatofinandrahana, mardi. Son visage était criblé de coups de couteau.
Il avait un litige foncier. Son adversaire n’est autre que sa sœur, appuyée par un autre homme et un ancien maire. Le fils de ce dernier et son neveu sont venus chez lui, ce jour-là, pour le tuer sous les yeux horrifiés de sa femme.
D’après ce témoin oculaire de la scène affreuse, le fils de l’ancien maire, équipé d’un couteau, et son cousin ont débarqué dans leur cour, à Ambohimanana (commune d’Ambatomifanongoa) vers 16h30. Le premier est monté par l’escalier pour tirer son mari vers la porte. Il l’a ensuite bousculé vers le rez-de-chaussée.
Le septuagénaire a dégringolé et s’est aplati contre le sol. Là encore, son bourreau l’a poignardé à plusieurs reprises au niveau des yeux et de la bouche.
Enquête
La femme du blessé a appelé au secours. Malheureusement, personne du voisinage, paralysé par la peur, n’a osé intervenir.
« J’ai alors couru vers la maison de mes enfants un peu plus au nord. Les scélérats en ont profité pour vider les lieux », décrit l’épouse de la victime. Leur fils aîné rentrait avec d’autres personnes d’une enquête à la gendarmerie, quand il a appris le terrible événement.
Le soir, vers 19 heures, il est retourné à la gendarmerie pour les informer de ce qui est arrivé à son père. Deux gendarmes sont allés voir son père au CSBII. Selon eux, ses yeux étaient couverts de traces de blessures et présentaient des bleus. Sa bouche et son nez étaient enflés et maculés de sang. Hélas, il a cessé de vivre deux heures plus tard, malgré les efforts intensifs de l’équipe médicale.
Une enquête a été immédiatement ouverte. Le poste avancé d’Ambondromisotra, épaulé par le Groupe d’appui à la police judiciaire d’Amoron’i Mania, a interpellé et retenu en garde à vue les deux responsables présumés du forfait. Le mobile de leur acte repose sur le litige foncier, si l’on s’en tient à leurs aveux.
Hajatiana Léonard