Luck Razanajaona lors du Festival Berlinale en Allemagne au mois de février. |
La sortie nationale du film «Disco Africa», réalisé par Luck Razanajaona, est prévue pour le mois d’août. Des projections dans chaque quartier permettront de rendre cette expérience cinématographique accessible à tous.
Après ses débuts acclamés au Festival de Marrakech au Maroc en novembre dernier, suivis d’une reconnaissance notable au Festival de Berlinale en Allemagne, en collaboration avec le Centre Germano-malgache, le film «Disco Africa» s’apprête à illuminer les écrans locaux dès le mois d’août. Cette œuvre cinématographique, portée par le talent de Luck Razanajaona, promet une expérience immersive à travers une série de projections dans divers endroits à Madagascar.
«La sortie nationale de Disco Africa est prévue pour le mois d’août, avec une initiative de projection ‘Mitety vohitra’ visant à toucher chaque quartier, réalisant ainsi notre rêve que chaque Malgache puisse apprécier un tel film d’envergure internationale, conçu par l’un des leurs», souligne Luck Razanajaona. Dans cette œuvre intitulée «Disco Africa: A Malagasy Story», le réalisateur explore l’histoire captivante de Kwame, un jeune Malgache de 20 ans confronté à des événements bouleversants dans les mines clandestines de saphir, avant de retourner dans sa ville natale.
Travail acharné
Le film aborde des thèmes profonds tels que la corruption, la fraternité, l’individualisme et l’éveil à une conscience politique. À l’origine de ce projet cinématographique novateur se trouve une collaboration entre les producteurs Jonathan Rubin et Herizo Rabary, le distributeur et le vendeur, unissant leurs efforts pour offrir au public une expérience cinématographique inoubliable. «Disco Africa» marque un jalon significatif dans le parcours de Luck Razanajaona, qui, après avoir œuvré en tant que travailleur social, trouve sa voie dans l’art cinématographique. «Cela fait 8 ans que je prépare mon premier long métrage ‘Disco Africa’, dont 3 ans dédiés à la recherche de financements. Enfin, en août, les Malgaches pourront découvrir le fruit de ce travail acharné», partage-t-il avec émotion.
Le Festival de Marrakech en novembre dernier a permis à Razanajaona de trouver des financements pour soutenir les jeunes cinéastes. De plus, son engagement envers la jeunesse malgache s’exprime à travers des initiatives telles que le Madafillab, visant à offrir des opportunités aux jeunes aspirants cinéastes. En effet, à partir du 27 mars, un ciné-club sera lancé au CGM, mettant en lumière le premier court-métrage de Razanajaona, «Zébu de Dadilahy», réalisé en 2012 à Toliara, et ouvrant ainsi la voie à une nouvelle génération de cinéastes malgaches.
Nicole Rafalimananjara