Christine Razanamahasoa maintient le suspense sur sa future candidature pour sa propre succession à Ambatofinandrahana. |
Christine Razanamahasoa est rentrée de son voyage de quelques jours en France, hier. Elle n’a pas encore évoqué sa candidature pour sa propre succession à Tsimbazaza.
De retour au pays après plusieurs jours passés en France pour assister au sommet des présidentes d’Assemblée, Christine Razanamahasoa, présidente de la Chambre basse, a débarqué à l’aéroport d’Ivato, hier, en début d’après-midi. Dès son arrivée, la dame au perchoir s’est expliquée avec les journalistes à Ivato. Lors de cet échange, elle a donné quelques éclaircissements sur les raisons de sa visite dans l’hexagone et de sa rencontre avec le président français Emmanuel Macron.
Malgré les appels de plusieurs élus du district d’Ambatofinandrahana en faveur de sa candidature, Christine Razanamahasoa n’a pas encore voulu donner plus de précisions sur sa volonté de briguer un autre mandat à l’Assemblée nationale. Au-delà de sa candidature, sa position vis-à-vis de la coalition Orange reste également un mystère. Le retard des Orange à publier la liste des candidats de la coalition pour les législatives du 29 mai ne permet pas non plus de déterminer la position réelle de la présidente de la Chambre basse.
Elle a tout de même donné quelques explications sur son orientation politique qui est floue depuis le second semestre de l’année dernière et la création de la plateforme de médiation avec les chefs de file du Conseil œcuménique des églises chrétiennes (FFKM). Concernant sa possible réélection pour les prochaines législatives, la patronne de Tsimbazaza esquive en déclarant que «seul l’avenir nous le dira».
Session ordinaire
Malgré sa relation tumultueuse avec le parti TGV, le numéro Un de l’Assemblée nationale ne se considère pas encore comme un membre de l’opposition. Sa visite dans l’hexagone, selon elle, découlait d’une invitation de la présidente de l’Assemblée nationale française et non d’une initiative personnelle ou dans le but de discuter des problèmes du pays avec les dirigeants français. «J’ai été invitée par mon homologue français pour assister à un sommet mondial. L’invitation ne concernait en rien l’opposition», a-t-elle expliqué. Cependant, ses absences lors de certains événements institutionnels sont remarquées. Elle a tout de même été présente lors de la cérémonie d’investiture de Andry Rajoelina en décembre dernier.
Concernant la prochaine session ordinaire, la présidente de l’Assemblée nationale déclare que, en principe et selon la loi, la première session devrait avoir lieu. Selon l’article 75 alinéa 2 de la Constitution, «la première session commence le premier mardi de mai». Cette période est encore dans le mandat des députés et intervient avant le scrutin législatif prévu en fin de mois de mai. «La session ordinaire aura bien lieu pour se pencher sur la Loi de finances rectificative. Je pense que c’est une étape importante pour l’effectivité des programmes de l’État», explique la présidente de la chambre basse.
L’incertitude réside dans le fait que les législatives interviennent au beau milieu de la session qui dure soixante jours. Le début de la campagne électorale pour les députés reste également un obstacle à la tenue de la première session ordinaire. Le 8 mai prochain, les candidats députés partiront en propagande et ne reviendront que le jour des élections, puisque la période de la campagne électorale ne se termine que le 28 mai à minuit. Il est cependant sûr que la plupart des députés actuels seront parmi les candidats pour leur propre succession.
Ravo Andriantsalama