Le président de la République met un coup de pression sur les maires des communes de Toamasina I et II. |
L’état de la ville de Toamasina préoccupe le président de la République, en visite dans le Grand port depuis jeudi. Tout comme à Antananarivo, il a mis un coup de pression sur les deux maires de Toamasina I et II afin qu’ils s’activent dans l’assainissement.
Frontale. Andry Rajoelina, président de la République, n’y est pas allé par quatre chemins. De vive voix et publiquement, il a interpellé le maire de la commune urbaine de Toamasina et celui de la commune suburbaine de Toamasina sur la question de l’assainissement. Ces deux collectivités sont aussi communément désignées sous l’indicatif Toamasina I et Toamasina II.
«Sur l’assainissement de la ville. Je m’adresse à vous, les deux maires, nettoyez la ville. La population ne mérite pas de vivre dans une telle insalubrité», a déclaré le locataire d’Iavoloha, dans son discours durant une cérémonie à l’École primaire publique (EPP), de Tanandava, dans la commune suburbaine de Toamasina, samedi. Tout comme à Antananarivo, Nantenaina Herilala Rakotonirina, maire de la CUT, et Charles Barisaonina, maire de la commune suburbaine de Toamasina, sont directement sous une pression présidentielle.
Comme il le laisse entendre, les tentatives de maquiller l’état de délabrement de la capitale de la région Atsinanana n’ont pas échappé au président de la République. En effet, il semble que les autorités aient pris soin d’éloigner les trajets du convoi présidentiel, des rues cahoteuses, ou encore des quartiers et des rues qui baignent dans les eaux stagnantes et dans les effluves d’ordures.
Dans l’après-midi de samedi, dans le cadre d’une “visite discrète”, le président de la République a pris le temps de voir le chantier de construction de la voie rapide reliant le port à la Route nationale numéro 2 (RN2), pour faire un tour de la ville. “Le souci est que, lorsque je suis en visite dans la ville, tout est en ordre, tout semble propre, les différents responsables s’activent. Mais une fois que je pars, la ville redevient insalubre, les responsables sombrent dans la torpeur. Cela est inadmissible. Le travail, les efforts doivent être soutenus”, décoche Andry Rajoelina.
Si l’insalubrité et le désordre à Antananarivo défraient la chronique, la ville du Grand port n’a rien à envier à la capitale dans ce domaine. Après avoir surmonté le parcours du combattant qu’est la RN2, la première chose qui frappe est l’anarchie dans les rues de la capitale de la région Atsinanana. Les cyclo-pousses et les Tuk-Tuks imposent leur loi, sans égard des règles de base du code de la route. À cela s’ajoutent les marchands de rue qui inondent les trottoirs et investissent sans aucun complexe la chaussée.
Conseil des ministres spécial
La majorité des rues de la ville de Toamasina ressemblent à des champs de mine ou sont inondées. La couleur verdâtre ou noire des eaux stagnantes et l’odeur amènent à penser qu’elles se sont formées depuis quelques semaines. Les averses intempestives qui s’abattent régulièrement sur la ville compliquent encore plus la situation. Sans compter les canaux d’évacuation bouchés ou inexistants.
L’odeur nauséabonde dans laquelle baignent plusieurs quartiers est la cerise sur le gâteau. Un “combo” étouffant d’odeurs des eaux stagnantes et de celles des ordures qui s’amoncellent. L’exception qu’offre l’avenue du Grand port est douchée par l’insalubrité du côté cour de l’imposant palais de la ville. En bref, les responsables ont du pain sur la planche. Les maires Rakotonirina et Barisaonina sont mis dos-à-dos en raison de la proximité, mais aussi de l’interdépendance de la CUT et la commune suburbaine de Toamasina.
Les deux localités sont interdépendantes en termes de revenus, par exemple, pour les redevances et taxes impliquées par la présence du port. C’est le cas aussi pour les infrastructures. Les délimitations des deux localités se chevauchent même dans certains quartiers. À s’en tenir à l’allocution présidentielle de samedi, toutefois, l’État compte accompagner les responsables des communes de Toamasina I et II dans l’opération assainissement et redressement des deux collectivités.
Dans cette optique, Andry Rajoelina annonce la tenue d’un Conseil des ministres dans la capitale de la région Atsinanana, en avril. Comment soutenir le redressement et le développement de Toamasina I et II, ce sera le sujet principal de cette réunion décentralisée de l’Exécutif à entendre les explications présidentielles. Il fait part d’une somme de 8 millions de dollars qui est déjà prête à être investie immédiatement à cet effet.
«C’est la raison pour laquelle nous allons tenir cette réunion spéciale. Pour voir, comment utiliser à bon escient ces 8 millions de dollars», indique le chef de l’État. Selon ses explications, cette somme est la part restante d’une «subvention spéciale», allouée par le projet Ambatovy, suite à un plaidoyer qu’il a fait durant la période de Transition.
Garry Fabrice Ranaivoson
Rainilainga à l'œuvre avec son populisme détestable habituel . Il est trop facile de jeter la pierre à ces deux élus parce que l'état avec son fonctionnement hypercentralisé a sa grande part de responsabilité . Comme si on ne savait pas que sans la contribution du Japon on ne connaîtra pas tout ce charivari sur l'assainissement de la capitale en vue des communales et encore l'autre " mpisolelaka " parachuté essaie déjà de se dédouaner sur ses éventuels échecs à terme en parlant " priorité " aux points noirs d'abord ( sic ) . Ce régime incompétent n'est pas à son premier foutage de gueule du peuple Malgache !
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RépondreSupprimerRhooo mieux vaut tard que jamais.. Après plus de 10 ans de règne absolu s'aperçoit enfin dans quel état de délabrement il a plongé le pays.
RépondreSupprimerÀ moins que son psy ai modifié son traitement....