ANTSIRANANA - Gamane commence à laisser des plaies

Un village inondé à Antalaha.

Comme attendu, le 9e système tropical de la saison 2023/2024, baptisé Gamane, s’est intensifié au stade de tempête tropicale. De nouvelles inondations sont encore à craindre.

Des conditions perturbées telles que des pluies incessantes, un vent soutenu, un état de mer dégradé, affectent la partie nord et nord-est de la Grande Île, dont l’ampleur reste encore incertaine et sera affinée prochainement. Selon la météo dans la matinée, son œil était situé à 150 km au Nord-est d’Iharana (Vohémar).

Après un week-end particulièrement arrosé, toute la région Sava est maintenant touchée par de fortes précipitations. La pluie incessante depuis ce week-end continue de faire redouter de nouvelles inondations. Elle a déjà causé des dégâts dans plusieurs communes. Et cet événement météorologique, sans être un cyclone, présente de sérieux risques de montée des eaux. Gamane pourra, en fonction des villes touchées, provoquer des inondations, des glissements de terrain dans les zones vulnérables, des effondrements de bâtiments et pourrait rendre périlleuse la circulation routière. On soupçonne également que la mer montera sur les côtes de la Sava à partir de mercredi.

Dans les villes de Sambava et d’Antalaha, les populations dans plusieurs quartiers bas vivent les pieds dans l’eau. Pendant trois jours, la pluie succède aux averses, aux orages et aux précipitations. Le sol est gorgé d’eau et le risque d’inondation est très élevé. À Antalaha, Sambava, Iharana, les eaux sont au rendez-vous. Des habitations et des bureaux sont submergés. 

Situation pesante

Citons, entre autres, les bureaux de la direction régionale de l’Environnement et du développement durable à Sambava où des dossiers sont tous mouillés. La situation devient pesante et les citoyens qui subissent les affres du ciel, s’impatientent déjà de voir une accalmie durable. Les inondations ont forcé quelques habitants à quitter leurs maisons. Certains craignent l’apparition de maladies au vu des conditions sanitaires précaires.

« La majorité des bas quartiers ont été sous les eaux depuis dimanche, en raison des pluies abondantes qui ont surpris les populations, bien qu’il n’y ait pas eu d’impact énorme jusqu’à présent en termes de dégâts matériels », affirme Abdou, habitant de Sambava.

Selon les informations reçues d’un confrère à Iharana, la circulation sur la Route nationale RN5A Vohémar-Sambava est fermée en raison des crues au niveau du pont d’Antsahambovo et de Berahara, dans la commune d’Ampondra. Conséquence d’une pluviométrie accrue ces derniers jours, une partie des routes inter-villages est devenue quasi infranchissable. Des champs sont totalement ou partiellement submergés depuis hier.

Pour l’instant, en raison des pluies persistantes, deux régions, Diana et Analanjirofo, font l’objet d’une alerte jaune, synonyme de menace d’inondation. D’autres ont reçu un avis d’avertissement pour parer aux éventuelles montées des eaux.

De son côté, le préfet d’Antsiranana, Lucien Manajara, par le biais d’un communiqué médiatisé, a encouragé les usagers de la mer à ne pas s’aventurer jusqu’à ce que le danger soit complètement écarté. Jusqu’ici aucun blessé ni décès n’est à déplorer.

Raheriniaina

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