Des autorités visitent les deux enfants à leur arrivée au centre hospitalier universitaire de Tanambao Antsiranana |
Une petite fille et son frère, accompagnés par la gendarmerie, ont été évacués de Nosy Be vers Antsiranana, hier. Ils ont été attaqués par un violeur chez eux.
Un crime qui dé- passe l’entendement. Un violeur a pénétré de force dans une maison, à Dzamadzar Nosy Be, dimanche, pour s’en prendre à une petite fille de 11 ans. Il a passé à tabac son petit frère, âgé de 7 ans, d’après les informations de la gendarmerie et d’un confrère sur place.
Les deux enfants ont été admis dans un Centre hospitalier de référence locale où ils ont bénéficié des premiers soins. L’équipe médicale trouve leur état préoccupant. Ils vont avoir besoin d’une intervention spécialisée. Vita Gilbert, maire de la commune urbaine de Nosy Be, qui a pu parler directement à leurs parents, a fait le nécessaire pour les transférer au Centre hospitalier universitaire de Tanambao Antsiranana. Des gendarmes les ont escortés.
«La commune possède une ambulance, mais elle était partie tôt pour transporter un autre patient. Du coup, on était obligés de chercher un véhicule particulier à Ankifigny pour être loué. Les enfants et leur famille ont finalement pu partir», rapporte Bebel Betombo, journaliste de Nosy Be.
Règlement de comptes
Les victimes ont toutes été blessées à la tête. Selon le récit de nos sources, ces enfants ont été laissés seuls à la maison cette nuit-là.
Toujours d’après leurs explications : «Leurs parents viennent de gagner un tricycle tout neuf. Ils paient le prix par tranche. Pour cette raison, ils travaillent la nuit pour trouver de l’argent».
Le pervers a profité de leur absence pour commettre son acte bestial, vers 4 heures du matin. Il a violenté la fille et tabassé le garçon. Les estafilades relevées sur ses victimes portent à croire qu’il s’est servi d’un objet tranchant, probablement un couteau.
Il a raflé un sac qui traînait dans la maison et est reparti avec. Le voisinage n’a absolument aucune idée de ce qui il était.
«L’affaire pourrait tourner autour d’un règlement de comptes, mais l’enquête ne fait que commencer pour en savoir davantage», suppose la gendarmerie.
Les deux pauvres innocents étaient paralysés et ensanglantés quand leurs parents, à leur retour à la maison, les ont découverts.
Hajatiana Léonard