Le rapport d’évaluation de la pauvreté à Madagascar a été présenté à Anosy, hier. |
Le rapport d’évaluation de la pauvreté à Madagascar, lancé ce mois-ci, offre un regard approfondi sur l’évolution des conditions de vie et de la pauvreté dans le pays au cours de la dernière décennie (2012-2022).
Les réformes foncières entreprises ont permis l’accumulation d’actifs parmi les ménages agraires pauvres, contribuant ainsi à réduire les inégalités économiques. De plus, le taux de retard de croissance chez les enfants de moins de cinq ans est passé de 49,2 % en 2010 à 40,7 % en 2020, démontrant une amélioration notable de la santé infantile. Le rapport met également en lumière une augmentation considérable du nombre de bénéficiaires des programmes de protection sociale, passant de seulement 1600 en 2016 à près d’un million aujourd’hui. De plus, les récentes réformes dans les secteurs des mines, des télécommunications et de l’environnement des affaires auront certainement un impact positif sur la croissance économique du pays à long terme.
Cependant, malgré ces avancées, le rapport souligne la nécessité d’accélérer les progrès. « Madagascar doit mobiliser une coalition d’acteurs pour promouvoir une croissance économique soutenue et équitable », souligne le document. Mine de rien, les recommandations coïncident avec les priorités du gouvernement, notamment concernant l’investissement dans le capital humain, ou encore l’amélioration du climat des affaires. Le rapport recommande spécifiquement d’élever la qualité de l’enseignement et de retenir les enfants à l’école, ainsi que d’investir dans la santé sexuelle et reproductive des jeunes filles pauvres. De plus, il met l’accent sur l’importance d’améliorer la connectivité routière, l’accès à l’énergie et aux services numériques, ainsi que d’augmenter la productivité et l’exportabilité dans le secteur agricole. Des projets sont déjà en cours dans ces domaines, comme en témoignent les chantiers qui s’activent au niveau des départements ministériels respectifs.
Partenaires
Par ailleurs, la Banque mondiale exprime son soutien au gouvernement et renforce le partenariat avec Madagascar, notamment, souligné lors de la récente rencontre bilatérale entre la vice-présidente de l’institution pour l’Afrique de l’Est et australe, Victoria Kwakwa, et le président Andry Rajoelina.
Dans un communiqué relatif au rapport d’évaluation de la pauvreté à Madagascar, le responsable des opérations de la Banque mondiale pour le pays, Atou Seck, a déclaré : « En mettant en œuvre des mesures telles que l’amélioration du climat des affaires, le renforcement du capital humain, l’accès à l’énergie et l’infrastructure numérique, Madagascar peut créer un environnement propice à la croissance du secteur privé, à la création d’emplois et à la réduction de la pauvreté, ce qui bénéficiera à l’ensemble de la population ».
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