Le DG de la FOP, Girard Bernardin Mahadiny, annonce que plusieurs agents ont besoin de formation. |
Le processus d’assainissement de la Fonction publique est en cours. Actuellement, les responsables sont sur le terrain pour réaliser le recensement et l’évaluation des agents de l’État. Cette démarche a débuté la semaine dernière et devrait prendre fin d’ici la fin de cette semaine, selon le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Fonction publique. Tous les agents de l’État, qu’ils travaillent dans des bureaux ou sur le terrain, sont concernés.
L’objectif principal de cette initiative est de moderniser la gestion des agents de l’État afin d’améliorer leurs performances dans les tâches à venir, ainsi que dans celles nécessitant des compétences spécifiques. Le ministère collabore étroitement avec les directeurs des ressources humaines de chaque entité pour mener à bien cette opération. Le processus est simplifié par le remplissage d’un formulaire comprenant des questionnaires pour chaque individu, contenant toutes les informations nécessaires telles que les données personnelles de l’agent ainsi que son parcours professionnel et administratif.
Évaluation des compétences
Madagascar compte près de deux cent cinquante mille agents de l’État. Cependant, il est essentiel de bien cerner cet effectif ainsi que leurs compétences afin d’obtenir de meilleurs résultats dans leurs missions. « Cette opération vise à valoriser le capital humain pour améliorer les résultats. Cela se fait par le biais d’un inventaire de compétences et d’effectifs. L’objectif est de placer chaque personne au poste qui lui convient le mieux. Il n’y aura pas de licenciement, mais des reconversions », explique Girard Bernardin Mahadiny, le directeur général de la Fonction publique. Par ailleurs, ce responsable souligne que le recrutement des agents de l’État est actuellement en pause.
Tous les agents de l’État, sans distinction, seront soumis à cette opération d’assainissement. Après les évaluations, ils auront deux options : soit ils seront redéployés vers d’autres entités où leurs compétences seront reconnues en fonction de leurs aptitudes, soit ils suivront une formation pour acquérir les compétences nécessaires à l’accomplissement de leurs tâches et responsabilités. « Beaucoup d’entre eux ne possèdent pas les compétences requises pour leur poste. L’évaluation est donc essentielle pour la restructuration de la gestion des ressources humaines de l’État. Une formation leur sera également dispensée », a ajouté ce responsable.
Pour le moment, le nombre exact des travailleurs qui pourront être transférés ou suivre une formation reste indéterminé. Ce n’est qu’après l’opération qu’il sera possible de déterminer la suite du recrutement de nouveaux fonctionnaires, le cas échéant.
Miora Raharisolo