Marc Ravalomanana et consorts forment une nouvelle alliance pour les prochaines élections. |
Hier, cinq anciens candidats à la présidentielle ont formé la plateforme «Firaisankina». Avec cette nouvelle, l’opposition se trouve inéluctablement divisée.
C’est acté. Avec la création de la nouvelle plateforme de coalition politique de cinq partis de l’opposition hier, la scission de l’opposition ne fait plus aucun doute. Hier à Faravohitra, Marc Ravalomanana du TIM, Rivo Rakotovao du HVM, Auguste Paraina du «Tsara Tahafina», Siteny Randrianasoloniaiko et Alban Rakotoarisoa de l’APM ont tenu conjointement une conférence de presse pour informer de la formation de la plateforme «Firaisankina». Une nouvelle plateforme qui intervient quelques jours après l’annonce de la formation, par les cinq autres leaders de l’opposition lors de la dernière élection présidentielle, du collectif des Malgaches.
Les deux plateformes comptent prendre part aux prochaines échéances électorales et déclarent vouloir présenter un candidat de consensus pour chaque collectivité et chaque district pour les communales et les législatives. Malgré la scission, l’opposition devance les Orange sur la coalition. Jusqu’à présent, les pro-Rajoelina n’ont pas encore décidé des modalités de la coalition. Néanmoins, Hery Rasoamaromaka, secrétaire national du TGV, annonce en début de semaine que le TGV ne peut pas gagner tout seul que ce soit la majorité à l’Assemblée nationale ou la tête des communes et qu’une coalition sera bientôt mise en place.
Guerre de leadership
Le désormais ancien collectif des candidats n’a cessé de déclarer sa solidarité en début d’année malgré la défaite lors de la dernière présidentielle. Solidarité qui part en vrille avec les deux plateformes distinctes qui veulent toutes les deux prendre part aux élections de proximité. Une des raisons soulevées pour cette division est la guerre de leadership entre les différentes têtes de liste de l’opposition après le scrutin présidentiel. Malgré la formation du collectif des candidats de l’époque, chacun des candidats a toujours eu des lignes politiques propres à leur parti. Ce qui a même mené Siteny Randrianasoloniaiko à quitter le groupe pour aller concourir à la magistrature suprême contre Andry Rajoelina tandis que ses pairs ont décidé de ne pas prendre part au scrutin du 16 novembre.
La conjoncture actuelle devient de plus en plus étouffante à l’approche des législatives et les états-majors politiques sont actuellement en pleine organisation pour le processus électoral. De prime abord, l’opposition qui se divise en deux et le parti au pouvoir qui tarde à définir les lignes directrices de sa coalition pour les prochaines échéances électorales maintiennent en haleine l’opinion. D’un autre côté, les prétendants candidats, surtout au poste de député, commencent d’ores et déjà à pointer le bout de leur nez pour attirer l’attention du public ainsi que les états-majors politiques.
Ravo Andriantsalama