EXPLOITATION DE TERRES RARES - La société civile renforce la défense

Discussion entre les autorités locales et quelques repré-sentants des communautés locales à Antsirabe Ambanja.

L’Organisation de la société civile pour les industries extractives (OSCIE) entend appuyer la population locale face au développement des projets extractifs dans les zones à forte potentialité en ressources naturelles, notamment le projet d’exploitation de terres rares à Ampasindava. Selon des indiscrétions, le permis d’exploitation serait en cours pour la compagnie qui a entamé des travaux d’exploration depuis plus de dix ans. L’OSCIE campe sur sa position, le projet n’est pas souhaitable, pour la seule et bonne raison : « il n’aura pas de retombées et ne présente pas d’intérêt pour la communauté locale ». Toutefois, elle engage des actions au niveau des habitants de la zone, dans le cas où une évolution du projet d’extraction tenait à se produire. 

Des interactions avec les autorités des zones concernées ont eu lieu avec pour objectif de renforcer les capacités des communautés locales, de favoriser l'accès des acteurs locaux à l'information et de renforcer leur aptidude en plaidoyer, face aux éventuels risques et aux enjeux des projets extractifs. « Les communautés locales ont un faible accès à l’information alors qu’elles doivent avoir une vision éclairée de l’évolution du projet et être capables de participer efficacement au processus de prise de décision et de formuler des actions légitimes », affirme Clément Rabenandrasana, coordonnateur national de l’OSCIE. En effet, la recommandation préconisée consiste en une opposition ferme à travers des actions de lutte et de protestation, en s'appuyant sur une méthodologie étayée par une documentation solide. 

En parallèle, la société civile prévoit des actions d’investigations continues. Des sessions de formation sur la doléance seront entreprises pour habiliter les communautés à engager des actions légitimes dans la revendication de leurs droits, tout en les sensibilisant aux pratiques les plus efficaces. « Bien souvent, la population locale est mal informée et se laisse aisément entraîner, notamment en raison d'un manque de connaissance sur la manière de faire valoir ses droits », indique-t-on au niveau de l’OSCIE. 

Maminirainy 

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne