REPORT DE L’ELECTION PRESIDENTIELLE - Razanamahasoa à la tête d’une éventuelle transition ?

La médiation initiée par Christine Razanamahasoa et le FFKM suit son cours. Des bruits de couloir circulent sur le fait que la présidente de la Chambre basse sera à la tête du pays si l’élection est reportée.

Bruits de couloir. Les rumeurs circulent sur une éventuelle transition si l’élection présidentielle était reportée. Lors de la concertation organisée par la plateforme de médiation hier à la cafétéria de l’Assemblée nationale Tsimbazaza, il a été question de ce report du scrutin mais un des participants a même proposé Christine Razanamahasoa, présidente de l’Assemblée nationale comme chef d’État si le régime transitoire venait à arriver. En politique, tout est question d’intérêt et il est logique que la présidente de la Chambre basse soit intéressée par le poste de chef d’État même si elle n’a encore jamais parlé de cette éventualité.

Pourquoi la médiation de la présidente de la Chambre basse et du FFKM ne débute qu’à quelques jours de la date du premier tour du scrutin présidentiel ? Il est évident que chercher une solution dans ce laps de temps est une mission improbable et c’est la raison pour laquelle les médiateurs demandent le report du premier tour. Une raison probable de ce retard de début de la médiation est le fait que l’objectif final de la procédure est l’entrée dans un régime transitoire.

Résolution

À la fin de la concertation hier, les participants sortent la résolution selon laquelle il faut absolument reporter le premier tour de l’élection puisque les conditions ne sont pas encore réunies pour avoir un résultat accepté par tous et transparent. Christine Razanamahasoa, instigatrice de l’événement déclare que cette résolution sera notifiée à la Commission électorale nationale indépendante puis envoyée au gouvernement collégial pour avoir une force exécutoire. Cependant, avec les récentes déclarations des gouvernants, il est fort probable que cette résolution soit refusée. Mais dans le camp du collectif des candidats, qui ont tous été présents lors de cette concertation, l’optimisme est de mise. Selon Tahina Razafinjoelina, candidat à la présidentielle, l’événement d’hier fait renaître l’optimisme et il déclare croire en l’expertise de la présidente de l’Assemblée nationale et en la sagesse des chefs d’Églises pour mener à bien leur mission.

Pour la journée d’hier, les membres du collectif, qui ont tous eu un temps de parole n’ont eu de cesse d’inciter les participants à descendre dans la rue aujourd’hui pour essayer une fois de plus à prendre la Place du Treize mai. De son côté, Christine Razanamahasoa déclare ne pas vouloir entrer dans les détails de la manifestation des dix candidats vu que l’initiative appartient aux candidats seuls.

Ravo Andriantsalama

Enregistrer un commentaire

Plus récente Plus ancienne