L'association Mercy ships change des vies |
Ceux qui souhaitent se faire opérer gratuitement sur le navire-hôpital Mercy Ships, vont devoir patienter. Les dates d’inscriptions ont été reportées.
Une longue file d’attente se formait devant le Centre hospitalier universitaire (CHU) Morafeno à Toamasina, hier. Plusieurs personnes sont venues dans l’espoir d’être en tête des listes des personnes à opérer, à l’occasion de la mission humanitaire du navire-hôpital Mercy Ships à Madagascar, prévue à partir de l’an 2024. Elles sont rentrées bredouilles.
Les inscriptions pour les personnes qui souhaitaient bénéficier d’une intervention chirurgicale gratuite à bord de ce navire, prévues commencer le 27 novembre, ont été renvoyées à une date ultérieure. « L’ouverture des inscriptions est reportée au mois de mars, au moment où l’équipage va débarquer à Madagascar. Nous ne savons pas précisément le programme, pour le moment », nous explique une source auprès du CHU Morafeno.
C’est la déception pour des personnes qui sont venues de loin, comme de Toliara, Vatomandry, ou d’Antsirabe. « Ma cousine est venue à Toamasina, exceptionnellement, pour cette opération. C’est ici qu’elle apprend que les dates des inscriptions sont ajournées. C’est de l’argent gaspillé », lance une source. Ce report des dates d’inscription n’a pas, toutefois, démotivé les autres. « Je n’ai pas perdu de temps en venant au CHU, ce matin. J’ai obtenu des informations assez détaillées sur l’opération », lance une femme en provenance de Vatomandry.
Cette mission humanitaire de Mercy Ships est une véritable aubaine pour Madagascar. Elle a changé la vie à des dizaines de milliers de Malgaches, lors de son passage à Madagascar, en 2014. Selon un témoignage partagé par Mercy Ships sur sa page Facebook, Serafine, une femme malgache qui vivait avec un goitre pendant 34 ans, a pu se faire opérer, grâce aux interventions chirurgicales dispensées par le Mercy Ships. « Quand Serafine est revenue à la maison, même son mari ne l’a pas reconnue », écrit cette association.
Près de quatre cents professionnels de
santé vont réaliser plusieurs types d’interventions chirurgicales à l’occasion de cette mission humanitaire. À savoir, la chirurgie générale, la chirurgie Otorhinolaryngologie (ORL), la chirurgie spécialisée en pédiatrie, la chirurgie reconstructive, la chirurgie orthopédique pédiatrique, la chirurgie ophtalmique. « Il y aura des visites préparatoires. Une admission à l’hôpital à bord du navire où aura lieu la chirurgie. Puis une consultation post-opératoire, et un accompagnent psychosocial, pour faciliter leur retour dans la communauté, où ils ont été maltraités », avait détaillé un représentant des missionnaires.
Miangaly Ralitera