Barealisme

Ouf! Il était temps. Après presque trois mois d’intenses actualités politiques étouffantes, il fallait respirer. Non pas à travers les déclarations rassurantes des observateurs électoraux, à l’issue d’une élection objet de division plutôt que motif de rassemblement. Le fossé entre les camps politiques s’est davantage creusé avec les controverses ayant entouré la présidentielle. C’est clair, ce ne sera jamais dans le domaine politique que la population parlera d’une seule voix.

Heureusement qu’il y a le foot et les Barea. Les éliminatoires du Mondial 2026 arrivent au bon moment. Après une défaite in extrémis, , face aux redoutables Black Stars du Ghana, les Barea se sont complètement retrouvés hier soir à Marrakech face au Tchad. Ils ont offert un véritable récital à leurs supporters. Trois buts limpides et merveilleusement construits, une bonne maîtrise du match d’un bout à l’autre malgré un passage à vide, tout y était. À l’arrivée, une victoire nette et sans bavure de 3 à 0 et voilà les Barea remis sur les rails. Même s’il est difficile de terminer en tête pour être le seul qualifié du groupe I, la prestation des Barea permet de rêver.  

D’ailleurs, le groupe paraît finalement équilibré après deux journées. Le Ghana a gagné sur un souffle alor s que les Comores ont dominé la Centrafrique, et le Mali a battu le Tchad. Puis hier, le Mali et la Centrafrique ont fait match nul. Tout est donc finalement possible. C’est d’autant plus faisable que le progrès des Barea est palpable depuis que Rôrô Rakotondrabe a pris l’équipe en main. C’est la première victoire des Barea après deux matches nuls contre l’Angola et le Ghana et une défaite face au Ghana. Une victoire acquise avec beaucoup de panache qui laisse entrevoir un parcours fabuleux dans ces éliminatoires. La suite ne sera évidemment pas facile mais les Barea ont maintenant un jeu de bonne facture et une efficacité certaine.

Certes, il ne faut pas chanter victoire alors qu’on n’a fait que le cinquième du parcours mais le progrès est indéniable d’un match à l’autre. Il faut désormais maintenir la régularité. Ce qui n’est pas le plus facile. Comme les matches sont espacés, l’élan peut être sapé par une longue activité à l’issue de laquelle il va falloir reprendre à zéro. Qu’à cela ne tienne, ne boudons pas le plaisir du moment.

Sylvain Ranjalahy

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