La montée soudaine des eaux au passage à gué du fleuve Ifasy perturbe gravement la circulation sur la Route nationale n° 6 (RN6). Usagers bloqués, risques accrus et impacts économiques majeurs marquent le quotidien de cet axe vital du Nord.
![]() |
| La montée des eaux du fleuve Ifasy au niveau du passage à gué plonge les usagers dans une situation critique, marquée par de longues attentes. |
À peine soulagés par l’achèvement du pont de Mahavavy, les usagers de la RN6 et les populations riveraines replongent aujourd’hui dans le calvaire. Les fortes pluies enregistrées en amont ont provoqué une montée rapide des eaux du fleuve Ifasy au niveau du passage à gué, rendant la traversée extrêmement difficile, voire impossible par moments.
Elles paralysent la circulation et exposent les voyageurs et les transporteurs à de longues attentes et à des risques accrus.
Depuis plusieurs jours, la RN6 connaît de sérieuses perturbations au niveau du passage à gué du fleuve Ifasy. Une centaine de camions de marchandises, des véhicules de transport en commun, des voitures particulières et des deux-roues s’accumulent, immobilisés de part et d’autre du fleuve, dans l’attente d’une décrue. Tandis que passagers et conducteurs patientent dans l’incertitude, contraints d’adapter leurs déplacements aux caprices des crues.
Ce point sensible, déjà connu pour sa vulnérabilité en période de pluies, est redevenu un goulot d’étranglement majeur. Sur place, les usagers font face à de longues heures d’attente dans des conditions éprouvantes. Passagers contraints de descendre, marchandises exposées aux intempéries et conducteurs livrés à eux-mêmes rythment le quotidien de cette situation.
La moindre tentative de traversée comporte des risques importants, accentuant le sentiment d’insécurité.
Insécurité et pertes économiques
La paralysie partielle de la RN6 n’est pas sans conséquences. Elle perturbe l’approvisionnement des districts qui composent les deux régions, Diana et Sava et surtout la capitale du Nord. Elle freine également les activités commerciales et génère d’importantes pertes financières pour les transporteurs. Pour les voyageurs, fatigue, stress et incertitude s’installent de manière durable.
Faute d’alternative, la traversée d’Ifasy repose aujourd’hui sur quelques pirogues privées et un seul bac, insuffisants pour répondre aux besoins des usagers, des véhicules et du transport de marchandises. Cette capacité limitée entraîne de longues files d’attente de part et d’autre du fleuve.
« Les passagers patientent pendant des heures, parfois des journées entières, tandis que les transporteurs voient leurs délais s’allonger et leurs charges augmenter.
La moindre hausse du niveau des eaux suffit à suspendre toute tentative de passage, renforçant le sentiment d’insécurité», racontent des passagers venant d’Ambanja, coincés à Ifasy pendant une journée.
Ce nouvel épisode de crue remet en lumière la fragilité de ce point sensible de la RN6. Les usagers appellent à des solutions durables afin de sécuriser définitivement le passage du fleuve Ifasy. La continuité du trafic, la sécurité des personnes et le développement économique régional en dépendent.
Raheriniaina
