Armés et prêts à en découdre, environ quinze ravisseurs ont enlevé une septuagénaire à son domicile en pleine nuit. Ils l’ont décapitée et ont abandonné son corps sans tête à une dizaine de kilomètres plus loin.
Une onde de choc s’est abattue sur Sohandrariny Antsirabe II. Avant-hier, à des heures tardives de la nuit, une femme atteinte d’albinisme a été enlevée et décapitée par une meute de bandits de grand chemin. Âgée de soixante-dix ans, la défunte habitait dans le village de Vohikely. Aux alentours de minuit, près de quinze ravisseurs armés ont débarqué dans son foyer pour s’emparer d’elle. Impuissante face aux assaillants, elle n’a pas opposé de résistance. Les malfaiteurs n’ont rien dérobé. Sans équivoque, ils se sont emparés de la victime pour aussitôt prendre le large. Aucun affrontement n’a été signalé au moment des faits. Les ravisseurs avaient déjà quitté les lieux avec leur otage lorsque l’alerte a été donnée. Sitôt alertées, les Forces de gendarmerie se sont d’emblée dépêchées sur les lieux. Les éléments d’intervention se sont joints aux fokonolona pour remonter les traces des ravisseurs.
Les pistes des fuyards ont conduit les gendarmes et les villageois vers le Nord, en direction de la commune rurale d’Ambohimandroso. En arrivant dans le village d’Ambohidranandriana, les poursuivants ont effectué une découverte macabre à laquelle ils ne s’attendaient pas. En passant au peigne fin les environs, ils ont retrouvé le corps sans tête de la septuagénaire. Les gendarmes et les fokonolona ont eu beau vérifier les environs mais en vain. La tête de la vieille femme a été emportée par ses bourreaux.
Ce mode opératoire a de quoi faire froid dans le dos. Si dans la plupart des cas, les ravisseurs arrachent les yeux des personnes atteintes d’albinisme prises pour cible, cette fois-ci, ils n’ont pas hésité à prendre la vie de la victime en sectionnant littéralement la tête de la victime pour en abandonner la dépouille mortelle.
La défunte a été achevée à une dizaine de kilomètres de son village. Malgré la mobilisation qui s’ensuivit, les malfaiteurs ont réussi à s’évanouir dans la nature.
Andry Manase