Déprime

Les Barea joueront en match amical, demain, face à la RD Congo à Orléans. Un match de préparation des prochaines journées éliminatoires du Mondial 2026. Une rencontre sans enjeu majeur sinon de garder la suprématie sur les Congolais qui n’ont jamais réussi à battre les Barea depuis 2019. Il s’agit d’ailleurs d’un premier stage de l’ère Corentin Martins. Comme il est impossible d’avoir tous les joueurs en dehors des fenêtres Fifa, le regroupement a toute son importance. Malheureusement, il est émaillé d’un scandale financier. Quatre joueurs manquent à l’appel dans ce rassemblement. Deux n’ont pas rejoint Orléans pour des raisons personnelles, deux autres ont quitté leurs camarades faute d’avoir touché les primes des mois de novembre 2024 et de mars. 

C’est donc une vieille histoire qui remonte en surface. On se souvient de la campagne des Barea à la phase finale de la CAN 2019 en Égypte. Les joueurs ont menacé de ne pas disputer les quarts de finale contre la Tunisie si les primes remises par la CAF n’étaient pas payées. Un arrangement précaire a été trouvé mais les Barea ont nettement perdu, 0 à 3. On ignore si cette contre-performance était due à cet incident qui a déstabilisé l’équipe. 

Des années plus tard, d’autres histoires de prize moneys ont encore émaillé la vie des Barea à la Chan et aux éliminatoires de la CAN. On a toujours essayé d’arrondir les angles sans oser jouer la transparence et donner aux joueurs ce qui leur revient. Et ce chapitre est loin d’avoir épuisé ses épisodes. Ce n’est pas la meilleure façon d’aborder les matchs, amicaux ou officiels. 

En revanche, d’autres joueurs, qui ne figuraient pas dans la liste officielle, ont rejoint le regroupement. Là aussi, il fallait donner des explications pour éviter une ambiance délétère autour de l’équipe nationale et les interprétations les plus fantaisistes qui sont de nature à perturber la préparation. C’est un minimum pour pouvoir instaurer un climat de confiance entre les dirigeants et les joueurs, entre la FMF et les férus de foot qui sont, d’ailleurs, très bien informés. 

La sérénité est une condition primordiale dans la réussite de l’équipe. Une mauvaise gestion de l’environnement dans lequel vit le groupe n’est pas du genre à générer les bonnes performances. La défection de ces quatre  joueurs constitue un signal fort pour qu’on prenne des mesures dès maintenant. Autrement, le mal va empirer et pourrir toute l’équipe. On parie ?

Sylvain Ranjalahy

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