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Faneva Ima Andriatsima veut apporter un vent nouveau pour le sport malgache. |
Faneva Ima Andriatsima prépare sa reconversion après une carrière de footballeur bien remplie. Il répond à nos questions après le diplôme qu’il a obtenu la semaine dernière en France.
Félicitations pour la nouvelle étape que vous venez de franchir avec l’obtention de ce nouveau diplôme, Faneva Ima Andriatsima. Pouvez-vous nous en dire plus sur les diplômes que vous avez obtenus jusqu’à présent ?
Après ma carrière de joueur de football, il est important de penser à la reconversion, car on ne reste pas éternellement sur le terrain. Depuis quelques années, je suis retourné en classe pour poursuivre mes études. Canal Plus et quelques amis m’ont orienté dans ce choix. Dernièrement, j’ai obtenu un diplôme de licence professionnelle en gestion et organisation sportive. L’année dernière, au mois de juillet, ma licence A UEFA a été validée et je possède aussi un brevet d’entraîneur de football.
Avec ces diplômes, quelles sont vos ambitions? Êtes-vous intéressé par un poste de ministre de la Jeunesse et des Sports ou celui de président de la Fédération malgache de football (FMF) ?
(Rires). Oui, nous y sommes. Le poste de ministre ne dépend pas de ma seule volonté car il appartient au chef de l’État et au premier ministre d’en décider. Mais avec les expériences que j’ai vécues en côtoyant des dirigeants et amis à l’extérieur, je suis prêt à apporter ma contribution pour le sport malgache en général, car je suis redevable envers le sport à Madagascar. Si l’opportunité se présente, je serais honoré d’occuper le poste de ministre de la Jeunesse et des Sports.
En ce qui concerne la FMF, c’est un objectif pour tout joueur de football passionné par son pays. Le football m’a tout donné et c’est à mon tour de donner au football. Sans viser qui que ce soit, si l’occasion se présente, je suis prêt à devenir président de la FMF.
Les Barea A attendent actuellement le nom du sélectionneur, qui tarde à sortir, or les prochains matchs des Barea approchent. Selon vous, quel profil devrait avoir l’entraîneur des Barea A ?
Il y a déjà eu des critères imposés lors de l’appel d’offres pour le recrutement d’un entraîneur. Le choix doit être fait selon l’objectif recherché. À moins de deux mois des matchs des Barea, le sélectionneur n’est pas encore nommé et c’est dommage pour la préparation. La convocation des joueurs doit déjà être lancée. Pour moi, le nouveau coach doit avoir une personnalité et une autorité, être un homme rassembleur et posséder un programme bien clair pour atteindre les objectifs fixés.
D’après vous, que manque-t-il aux Barea ou à Madagascar pour réussir dans le football ?
Sans hésitation, nous n’avons plus de joueurs capables de concurrencer les adversaires. Nous n’avons pas de politique claire sur la préparation de la relève. En 2019, la moyenne d’âge des joueurs à la CAN tournait autour de 32-33 ans. Cinq ans après, rien n’a été fait pour renouveler cette génération. Madagascar n’a envoyé qu’un seul joueur, El Hadary Raheriniaina, à l’étranger, or on dit que Madagascar possède des joueurs talentueux. Je ne suis pas contre la naturalisation des joueurs, mais il faut bien choisir. Faire cela sans donner la priorité aux joueurs locaux détruit l’avenir du football malgache. Les Barea doivent avoir des défenseurs solides, de bons gardiens et des joueurs performants dans la finition.
Avez-vous des messages particuliers à transmettre ?
Je m’adresse particulièrement à la première magistrate de la ville d’Antananarivo, nouvellement élue. Madame le maire, multipliez les infrastructures sportives à Antananarivo car la population en manque cruellement. Lors de l’octroi des permis de construire aux opérateurs immobiliers, il serait essentiel d’exiger des espaces dédiés au sport.
Donné Raherinjatovo