Bien que libérée, Romy Andrianarisoa est toujours coupable selon l’ambassade britannique. |
L’ambassade de Grande-Bretagne apporte des précisions sur la condamnation de Romy Andrianarisoa. Des éclairages qu’elle a faits dans une déclaration publiée hier.
La condamnation de madame Andrianarisoa pour corruption est toujours en vigueur et n’a été ni annulée, ni commuée.» C’est ce que souligne l’ambassade de Grande-Bretagne dans une déclaration publiée sur sa page Facebook, hier. Une déclaration qui résonne comme une précision au sujet des circonstances de la libération de Romy Andrianarisoa, ancienne directrice de cabinet du président de la République.
Arrêtée le 10 août 2023, à Londres, Romy Andrianarisoa a été jugée coupable de corruption par la justice britannique et condamnée à trois ans et six mois d’emprisonnement, le 20 février 2024. Un flagrant délit de demande de pot-de-vin dans le cadre d’une négociation pour l’attribution de contrat minier est la cause de la tourmente judiciaire de l’ancienne haute personnalité étatique.
À la grande surprise de tous, l’ancienne directrice de cabinet du chef de l’État a fait une réapparition publique sur le plateau de TV5 Monde, samedi. Elle y a annoncé, elle-même, sa libération, affirmant au passage, «il n’y a plus aucune charge contre moi, je suis complètement blanchie». Ce que dément donc la déclaration publiée par l’ambassade de Grande-Bretagne, hier.
Expulsion
La représentation diplomatique confirme un point, néanmoins. La bonne conduite a mené à cette libération avant l’heure. «Afin d’éviter la surpopulation carcérale au Royaume-Uni, le gouvernement britannique a mis en place une libération anticipée pour les condamnés non-violents. Dans le cas des criminels étrangers, cela implique l’expulsion vers le pays dont ils ont la nationalité» , explique alors l’ambassade de Grande-Bretagne. Cette dernière ajoute que Romy Andrianarisoa a reçu un ordre d’expulsion, le 9 juillet, « elle a ensuite été libérée et expulsée vers la France le 24 juillet».
L’ambassade britannique conclut sa publication par, «la seule condition attachée à la libération de madame Andrianarisoa est qu’il lui est interdit de revenir au Royaume-Uni tant que l’arrêté d’expulsion est en vigueur. L’ordre d’expulsion ne dispose pas de date d’expiration. Il demeure valide jusqu’à ce que le sujet remplisse les conditions nécessaires à sa révocation».
Garry Fabrice Ranaivoson