Les exploitants illégaux menacent l’avenir des aires protégées. |
L’exploitation minière dans les aires protégées refait surface. Des mesures sont prises pour expulser les exploitants illégaux.
Les menaces sur les forêts naturelles de l’Est s’amplifient. Des carrières illicites refont surface à l’intérieur du corridor d’Ankeniheny-Zahamena. « Nos agents sur place ont recensé près de deux cents personnes sur le site. Elles sont là pour exploiter des pierres précieuses, comme le saphir », rapporte une source auprès du ministère de l’Environnement et du Développement durable, hier. Une partie de cette aire protégée serait assaillie. Ces exploitants illicites ont abattu des arbres, ont construit des cabanes à l’intérieur du corridor et ont procédé à l’extraction des minerais.
Le ministère de l’Environnement et du Développement durable prépare une mission sur ce site situé dans la commune de Didy, région Alaotra-Mangoro, à six heures de marche du village d’Antsevabe. « L’objectif est de réaliser un état des lieux et de sensibiliser les exploitants à mettre fin à cette activité. Bien que notre intention soit de les expulser, nous ne pouvons pas le faire immédiatement en raison de leur résistance. Ils sont très agressifs, et nous aurons besoin de l’intervention de l’organe mixte de contrôle et des forces de l’ordre pour mener à bien cette expulsion», a déclaré notre source.
Chassées
Cette exploitation minière à l’intérieur de ce corridor doit cesser immédiatement. Sans cela, cette dernière forêt naturelle restante de l’Est ne sera bientôt plus qu’un souvenir. En l’espace de dix ans, les carrières illicites se sont multipliées à l’intérieur de cette aire protégée. La période la plus marquante fut celle des années 2015-2016, durant laquelle des milliers de personnes ont envahi les lieux pour exploiter du rubis. Bien que certaines aient été chassées lors des opérations menées à l’époque, il semble que certaines soient restées et continuent d’exploiter les ressources, en changeant de lieu régulièrement.
Miangaly Ralitera