L'arrivée de seize députés renforce encore plus la mainmise Orange à la Chambre basse. |
Seize. C’est le nombre de députés indépendants qui ont rejoint la plateforme pour la majorité présidentielle (Irmar). Ces seize parlementaires étaient présents au palais d’Iavoloha lors de l’annonce de la reconduction de Christian Ntsay au poste de Premier ministre vendredi dernier. Avec ses nouveaux membres, le futur groupe parlementaire à l’Assemblée nationale compte pas moins de cent membres. Situation qui ne fait que renforcer la mainmise de l’Irmar à la Chambre basse.
À noter qu’à la fin de la session spéciale de la semaine dernière, la déclaration de la formation du groupe parlementaire pro-pouvoir n’a pas encore été officialisée. Cependant, trois, dont celui de l’opposition, ont été proclamés existants à la Chambre par son président, Justin Tokely. Avec sa centaine de membres, l’Irmar peut également compter sur le soutien d’une quarantaine d’autres députés indépendants qui ont déjà annoncé leur soutien au régime peu de temps avant l’ouverture de la session spéciale.
Opposition fébrile
Ils ont tout de même déclaré vouloir former un groupe parlementaire à part entière et ne pas adhérer à l’Irmar.
Au moment de la proclamation des résultats définitifs des législatives à la Haute Cour Constitutionnelle (HCC) d’Ambohidahy, la coalition pro-pouvoir obtient quatre-vingt-quatre sièges sur les cent soixante-trois à pourvoir, assurant ainsi la majorité absolue au parlement. Avec ces nouveaux venus, les débats risquent d’être encore plus déséquilibrés avec une opposition fébrile, n’enregistrant que vingt-deux sièges pour le Firaisankina et un pour le collectif des Malgaches. Ce déséquilibre de forces s’est fait ressentir lors de la première session de cette nouvelle législature à Tsimbazaza. Dix-huit des dix-neuf amendements apportés au règlement intérieur de l’Assemblée émanent de l’Irmar. Malgré des temps de parole conséquents pour les députés de l’opposition, cela n’a jamais influencé le vote lors des quatre jours de session. Le cas de Roland Ratsiraka en est un parfait exemple. Il s’est fait chambrer par ses pairs après sa déclaration proposant Donna Tang Manasoa comme adversaire du député de Toamasina, Irmah Lucien Naharimamy, au poste de vice-présidente de la province.
Ravo Andriantsalama