INFRASTRUCTURES ROUTIÈRES - Les voyageurs alertent sur l’état des routes nationales

La route à Mampikony, sur la RN6.

Circuler sur les routes nationales devient un véritable calvaire. Les précipitations ont détérioré les infrastructures routières. Les voyageurs tirent la sonnette d’alarme : «Il faut 12 heures pour relier Antananarivo à Toamasina. Si des responsables empruntent cette route, veuillez constater son état, surtout sur l’axe Toamasina-Brickaville. Les usagers en souffrent», alerte l’artiste Shyn dans une publication sur Facebook, dimanche. 

L’axe Sud n’est pas en reste, notamment entre Ambositra et Fianarantsoa. «Cette route de 160 km se fait en 5 heures. Elle est cahoteuse», indique un usager de la route. Des voyageurs sur la route nationale 7 se plaignent également de l’état de la route Sakaraha-Andranovory. La RN4, d’Antananarivo à Mahajanga, n’est pas en meilleur état. Mais il y a certainement pire, notamment la route nationale 6 entre Ambondromamy et Ambanja, devenue inaccessible en cette période de pluie. 

Arrêt des précipitations

Il ne reste que des boues glissantes, plus de goudron sur les chaussées. «Si ces infrastructures sont dans cet état, c’est à cause de l’usure de la route. Des travaux d’entretien sont entrepris, mais de façon irrégulière», indique un ingénieur en Travaux publics.Le ministère des Travaux publics réplique que tous les travaux sont suspendus en cette période de pluie. «Des travaux d’entretien et de réhabilitation sont en cours. Nous disposons du budget nécessaire. Mais il est impossible de réaliser des couches de base ou des enrobés pendant la pluie. Nous devrons attendre que les pluies cessent pour reprendre les travaux», explique une source auprès de ce ministère. Elle cite par exemple les travaux financés par la Banque mondiale et ceux financés par les Ressources propres internes, sur la RN2, ou encore les travaux sur la RN6. «Les engins sont déjà à Mampikony. Nous attendons l’arrêt des précipitations pour commencer les travaux», poursuit-elle. Ce responsable souligne toutefois qu’en cas de coupure de route, des travaux sont réalisés pour rétablir la circulation dans les plus brefs délais.

Selon un ingénieur en Travaux publics, le cycle de vie d’une route commence par les travaux de construction, se poursuit par les travaux d’entretien périodiques et les travaux de réhabilitation. La plupart des routes nationales ont besoin d’être réhabilitées, mais cela coûte cher. Il faudrait 400 millions d’ariary pour réhabiliter un tronçon de route d’un kilomètre.

Miangaly Ralitera

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