Le parti Freedom appelle à l’alliance de tous les pro-Rajoelina. |
À quelques mois des élections législatives et communales, les groupements et partis politiques commencent leurs préparatifs.
Préliminaires. Avec les dates des prochaines échéances électorales publiées depuis peu et le décret de convocation des électeurs, les états-majors politiques de tous bords s’organisent et se préparent, ainsi que ceux qui ont l’intention de se présenter soit aux législatives de mai, soit aux communales de novembre. Pro-régime et opposants s’adonnent en ce moment à diverses activités dans le but de choisir les candidats éligibles devant la loi et crédibles devant le peuple pour devenir députés, maires ou encore conseillers municipaux.
Annoncée depuis quelques semaines, l’opposition concocte cette fois une stratégie bien rodée afin de concurrencer les Orange, avec pour objectif d’obtenir le plus de maires possible et une majorité au sein de l’Assemblée nationale. Un candidat unique pour chaque circonscription et pour chaque collectivité est, d’après les informations, le moyen trouvé par l’opposition pour remédier au fiasco de la dernière élection présidentielle. Cette fois-ci, la plupart des leaders politiques de l’opposition ont déjà déclaré leur volonté de prendre part aux prochaines élections, alors qu’ils se sont abstenus pendant la présidentielle. Cependant, la majorité d’entre eux posent des réserves par rapport à la crédibilité des instances décisionnaires du processus électoral, telles que la Commission électorale nationale indépendante ou encore la Haute Cour Constitutionnelle. Néanmoins, cela n’impacte pas sur leur volonté de participer aux scrutins. « Malgré toutes les imperfections et irrégularités du processus électoral, nous allons tout de même participer aux élections afin de tenter de remédier à ces illégalités», fustige Alain Rasambany, secrétaire général du parti HVM, en fin de semaine dernière.
Caution
De leur côté, les partisans du régime commencent également à préparer les élections législatives et municipales. Bien que rien n’ait encore été décidé concernant l’identité des futurs candidats, les prospections ont déjà commencé de la part des leaders Orange et de leurs alliés. Pour le TGV, Hery Rasoamaromaka, gouverneur d’Analamanga et secrétaire national du parti, a déjà déclaré il y a quelques semaines que le casting des candidats du TGV sera cette fois-ci plus strict. « Personne ne peut, en ce moment, se prévaloir d’être un candidat du parti [...]. Des tests rigoureux seront imposés à ceux qui veulent le devenir », a-t-il expliqué. Les alliés du TGV ne sont pas en reste, plusieurs d’entre eux ont déjà débuté l’année par la sensibilisation des adhérents. Pour sa part, le parti Freedom de la ministre Lalatiana Rakotondrazafy, appelle à l’alliance entre tous les alliés du régime et tous les sympathisants de Andry Rajoelina. Lors de la célébration de la nouvelle année du parti, vendredi dernier, la ministre de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a déclaré que son parti est disposé à collaborer avec tous les partisans du régime et que le parti Freedom est ouvert à toute forme de collaboration pour consolider le pouvoir du régime actuel.
Concernant le budget, avec la multiplication par quatre de la contribution des candidats aux charges électorales pour les prochaines législatives, il est clair que plusieurs aspirants candidats rebroussent chemin pour cause de manque de finances. Passant de cinq millions à vingt millions d’ariary, la caution obligatoire pour devenir député entre sans doute dans les calculs des états-majors politiques, dans le choix de leurs représentants, que ce soit à Tsimbazaza ou dans les communes urbaines et rurales. Heureusement, d’un côté comme de l’autre, les alliances sont au programme afin d’affronter les urnes et le choix du peuple dans les mois à venir.
Ravo Andriantsalama